Sommes-nous seuls dans l'univers ? La question taraude les esprits depuis des lustres, sans trouver une réponse scientifiquement fondée. L'éminent professeur Nidhal Guessoum, de l'université de Charjah (Emirats Arabes Unis), astrophysicien et ex-chercheur associé à la NASA, a affirmé hier, lors d'un symposium organisé par l'association Sirius d'astronomie, en collaboration avec la faculté des sciences exactes de l'université Mentouri, que « la science n'a trouvé jusqu'au jour d'aujourd'hui aucune trace ou signe de vie dans notre système solaire (à l'exception de la Terre)». Dans son allocution prononcée à l'occasion de ce symposium au sein de la salle des conférences Med Seddik Benyahia de l'université Mentouri, dont le thème est «L'astronomie en toute beauté», M. Guessoum axera sa communication sur trois volets liés directement à la question «Y a-t-il une vie extraterrestre ?». Le premier évoque «la recherche d'une vie hors de la terre», qui tire ses conclusions à partir de la portée scientifique, excluant toute supposition hasardeuse, alors que le second aborde l'aspect religieux et les indices qui pourraient inspirer l'homme sur l'existence d'une vie extraterrestre. Quant au troisième axe, il livre la vision de cet «inconnu» sous un angle purement éducatif et culturel, où des statistiques (occidentales) font valoir que plus de 50% des personnes interrogées se déclarent persuadées de l'existence d'une vie hors de la terre. Toutefois, le conférencier fera remarquer que l'exploration du système solaire, qui contient 200 milliards d'étoiles, n'est pas chose aisée. «350 planètes ont été découvertes ces 15 dernières années, et les explorations sont actuellement concentrées sur la recherche d'une planète conforme aux dimensions de la terre, qui se situerait à la même distance du soleil», soulignera le professeur N. Guessoum. Ce dernier ne manquera pas de rappeler dans ce sillage la célèbre question du mathématicien Enrico Fermi, qui lancera lors d'un débat restreint entre scientifiques : «S'ils (les extraterrestres, ndlr) existent, où sont-ils ?». Qui, plus de cinquante ans après, attend toujours sa réponse... Notons qu'en parallèle avec ce symposium, se tiendront les 23 et 24 juin, sur l'esplanade de l'université Mentouri, une exposition astronomique et des observations solaires aux instruments télescopiques ; alors que le 25 juin, c'est l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader qui accueillera le professeur pour une conférence autour de «l'Ijaz scientifique du Coran».