Plusieurs thèmes ont été débattus lors des travaux des 6es journées médico-chirurgicales régionales du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), tenues mercredi et jeudi à l'Institut technologique de la santé publique (ITSP). Parmi ces thèmes, la mortalité maternelle et périnatale, le diabète, la fertilité masculine, le cancer du col, le cancer colique et l'hypertension artérielle. En effet, la mortalité infantile en Algérie représente chaque année 25,5 pour mille naissances vivantes. Selon les prévisions de l'Institut national de la santé publique (INSP), il est attendu que cette mortalité atteindra, cette année, un taux de 21,28 pour mille, alors que 700 mères pour 100 mille naissances décèdent, chaque année, et 10% des bébés prématurés parmi 80 mille naissances enregistrées meurent chaque année. Les mort-nés représentent, quant à eux, 35,92% des décès. Il a fait savoir, en outre, que la mortalité néonatale représente 80% de la mortalité infantile, dont 50% des bébés meurent après 24 heures. Les différents programmes et actions mis en place par le ministère de la Santé, en matière de soins de périnatalité, visent à réduire, d'ici à 2015, le taux de mortalité infantile des deux tiers pour le ramener à 13,6 pour mille. Les spécialistes affirment que la moitié des décès surviennent dans les 24 heures suivant la naissance et 80% dans la première semaine. Ils préconisent, entre autres, une stratégie basée sur le «continuum des soins postnatal» ou la prise en charge du nouveau-né à proximité de la salle de naissance afin «d'éviter le périlleux transfert et le besoin des soins intensifs». Pour ce qui est de l'hypertension artérielle (HTA) et selon les résultats de la 3e enquête à indicateurs multiples, l'HTA occupe la première place en termes de prévalence des maladies chroniques chez la population algérienne. L'examen des différents types de maladies chroniques montre que l'HTA occupe la 1re place avec un taux de 4,4%, suivie des maladies diabétiques avec 2,1%, des maladies articulaires (1,7%), de l'asthme (1,2%) et des maladies cardio-vasculaires (1,1%), précise l'enquête. Pour toutes les maladies chroniques déclarées, les prévalences traduisent une augmentation significative avec l'âge, passant de 2,6% chez les personnes de moins de 19 ans, à 4,3% chez les personnes de 25-34 ans, puis à 18,5% chez les 35-59 ans, pour atteindre le niveau de 51% chez les personnes âgées de 60 ans et plus. La répartition par régions montre, quant à elle, que c'est au Centre et à l'Est du pays que se présentent les plus fortes prévalences avec respectivement 11,3% et 11,2% et viennent ensuite les régions de l'Ouest et du Sud avec 9,9% et 7,1%.