La conformité des médicaments et les laboratoires de contrôle en Afrique sont les deux thèmes débattus hier à l'Institut national de la santé publique (INSP) dans le cadre d'une sous-consultation régionale organisée par le Centre collaborateur de l'OMS pour la conformité des médicaments (CECOMED) et l'OMS, qui a regroupé onze responsables des laboratoires de contrôle africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Madagascar, Mauritanie, Niger et Sénégal). Cette rencontre africaine a pour objectif, selon les organisateurs, de passer en revue les problèmes qui se posent pour les laboratoires nationaux de contrôle de la qualité (LNCQ). D'emblée, M. Mansouri, responsable du CECOMED, a mis l'accent sur les missions du Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques algérien, aujourd'hui CECOMED, qui sont l'expertise et le contrôle de la qualité des médicaments, et la formation dans le domaine du contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques. Son activité consiste à assurer une assistance technique aux structures de contrôle des pays africains, à assurer une formation technique et un contrôle de qualité des médicaments au profit des pays ne disposant pas des moyens. Selon l'intervenant, le laboratoire de contrôle a effectué, cette année, 25 000 lots qui contiennent 30 000 à 100 000 unités. Les coût sont estimés entre 10 000 et 20 000 DA l'échantillon. Ce laboratoire, classé le meilleur en Afrique, a acquis, depuis sa création en 1993, des performances importantes en matière de techniques de contrôle. Ce qui a permis d'assurer un contrôle de la qualité rigoureux. « Le taux des lots rejetés était de 6% en 1995, il est aujourd'hui de moins de 1%. Ce qui est extrêmement important », a signalé M. Mansouri, avant de signaler que la structure doit être dotée d'un nouveau statut juridique qui lui permettra de mieux remplir ses missions, de proposer un mécanisme de relation entre l'autorité nationale de la réglementation pharmaceutique, les centrales d'achats et les laboratoires de contrôle de la qualité nationaux, régionaux ou les centres collaborateurs et créer un mécanisme d'échange d'expertises et d'informations entre les différents laboratoires. A propos des consommables, Mansouri Kamel, directeur de l'annexe du LNCQ à Alger, a signalé que seulement les consommables stériles sont soumis au contrôle. De son côté, M. Dekkar, directeur du bureau régional de l'OMS à Alger, a souligné que la promotion du contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques est une action de santé publique essentielle, en ce qu'elle permet de protéger les populations africaines de la consommation de produits de qualité insuffisante ou contrefaits. M. Dekkar a plaidé pour la création d'un réseau des laboratoires de contrôle africains et la multiplication des échanges d'expertises et d'informations. A noter que les travaux de cette rencontre prendront fin demain. Une visite au CECOMED et à l'annexe du laboratoire national de contrôle est prévue aujourd'hui. Journée médico-chirurgicale à Mascara Dans le prolongement de son programme scientifique, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) organisera une journée médico-chirurgicale à Mascara demain sur les thèmes : « Pathologie thyroïdienne sous ses aspects médicaux et chirurgicaux », « Les accidents vasculaires cérébraux » et communications libres. Cette journée sera animée par des spécialistes venant de diverses régions du pays.