«Trois jeunes hommes atteints de leishmaniose cutanée sont, actuellement, sous les soins médicaux dans l'hôpital d'El-Khroub», a-t-on appris hier, de sources médicales. «Et, si l'un d'entre eux, dont l'état de santé est jugé hors de danger, a déjà quitté l'établissement, les deux autres patients sont gardés dans l'établissement hospitalier, et une enquête épidémiologique a été déclenchée par les services concernés dans l'entourage immédiat des malades, pour parer à toute contagion d'une part, et d'autre part, déterminer l'origine de cette affection», nous a-t-on assuré. Sur ce registre de l'origine du mal, nos interlocuteurs soupçonnent les piqûres d'insectes (particulièrement le phlébotome de Biskra). Et, en parlant d'insectes, «plutôt d'invasion de moustiques», on ne manquera pas de signaler «l'absence d'hygiène qui prévaut actuellement dans la commune d'El-Khroub, et dont les effets négatifs ont fini par balayer d'un coup le slogan de 'ville de santé'', pour le remplacer par un autre qui lui sied bien par les temps qui courent, celui en l'occurrence de ville à haut risque de maladies contagieuses, notamment en cette période caniculaire». D'emblée, et à l'unanimité les habitants de la commune d'El-Khroub dénoncent «le règne de malpropreté» à travers tous les quartiers, où les ordures ménagères s'amoncellent dans chaque coin, créant un environnement favorable à la propagation de rats, et à la transmission de diverses maladies». De nombreuses doléances ont été adressées à la municipalité, à travers lesquelles les citoyens réclament «une sérieuse prise en charge du volet assainissement et hygiène de la cité, en soulevant le problème du ramassage des ordures ménagères, qui ne se fait plus régulièrement, parfois le passage du camion à benne accuse un retard de trois à quatre jours (!), laissant s'accumuler le tas d'ordures, d'où se dégage les odeurs nauséabondes, et où prolifèrent les rats, menaçant la santé publique». L'exemple d'un chien en décomposition avancé, pourrissant depuis deux jours dans une niche d'ordures ménagères de cette populeuse cité des 900 logements, sans que les services concernés ne daignent procéder à son enlèvement, et au traitement à la chaux de l'endroit en question, est un cas édifiant (que nous avons pu constater de visu en compagnie de résidents de la cité) sur le laisser-aller en matière d'hygiène et d'assainissement. L'inquiétude monte au sein des habitants, «qui ne voient pas arriver un changement vers le mieux, d'autant que la saison des grandes chaleurs s'installe à peine, et un mois de Ramadan qui pointe du nez, avec tout ce que cela véhicule comme multiplications des efforts pour venir à bout des ordures ménagères générées par une forte consommation, craignant ainsi sérieusement pour la santé de leurs enfants». Interrogés sur cette déplorable situation, les élus locaux ne trouveront pas d'autre réponse que celle de nous dire que plusieurs camions de ramassage des ordures ménagères sont... en panne !