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Le PDG de la BDL au Quotidien d'Oran : Les crédits, les ménages et le reste
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 08 - 2009

«C'est par rapport à certaines évaluations et certaines statistiques que la suppression du crédit à la consommation a été décidée», a déclaré le président-directeur général de la Banque de développement local (BDL).
C'est au niveau du siège de la BDL à Staouéli que nous avons rencontré hier Mohamed Arslane Bachetarzi. Entouré de ses proches collaborateurs, le PDG abordera les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 qu'il qualifie «de sujet de management de gouvernement» à partir d'un constat évident «que l'économie de marché est bien en marche». Il positionne l'institution qu'il dirige comme «banque publique, tout à fait sur les rails pour accepter convenablement la mondialisation, même la régionalisation économique, si cela devait se faire. Il y a une interpénétration des économies mondiales (...).» Bachetarzi tient absolument «à rassurer», a-t-il répété, que «nous ne sommes pas une banque sclérosée mais nous participons au développement économique du pays, nous sommes à la disposition des PME et de l'investissement». Il explique ses propos en notant que «nous avons un programme économique national. Nous y adhérons totalement et la BDL est la banque par excellence puisque c'est la banque de développement local et régional» avec cette nuance que «nous comprenons très bien qu'il y a des efforts à faire pour améliorer la qualité des services, d'être le plus proche possible des opérateurs économiques». Le patron de la BDL affirme ainsi que «l'essentiel de nos crédits sont destinés à la promotion de la PME donc le financement des investissements, le crédit à l'immobilier et à la promotion immobilière, nous sommes la 2e banque après la CNEP qui les octroyons».
Il prend cependant à charge l'explication de la suppression par la LFC du crédit à la consommation. «On s'est inscrit un certain moment dans le crédit à la consommation. On l'a fait en 2005 mais on l'a stoppé en 2007 compte tenu des effets néfastes parce qu'il ne s'agit pas de donner des crédits, il s'agit aussi de les faire rembourser». Pour y arriver, dit-il, «c'était difficile, très difficile». En terme de garanties, il souligne «bien sûr que nous avions des critères pour octroyer ces crédits mais leur recouvrement n'était pas évident. Nous avons donc levé un peu le pied de l'accélérateur.»
LFC et «rationalité de l'Etat»
Les effets de l'ouverture du commerce extérieur, Bachetarzi les relève « au niveau du marché». Il estime ainsi qu'«il y a des produits que nous pouvons produire nous-mêmes. Et s'il y a lieu d'importer dans le cadre des échanges économiques, nous devons de le faire d'une manière rationnelle.» Et, à ses yeux, «l'Etat a introduit cette rationalité en définitif dans la LFC dont les dispositions sont réfléchies». L'Etat l'a fait selon lui «dans l'importation et en favorisant la production.» Mais aussi «en supprimant le crédit à la consommation.» Le pourquoi de cette suppression ? Bachetarzi qui est en même temps vice-président de l'ABEF (Association des banques et établissements financiers), explique: «Il n'est pas question, continue-t-il, de stopper les importations de voitures et encore moins les importations des biens d'équipements ou des produits destinés à la production mais il y a à réguler tout cela. Je pense que l'Etat a trouvé la formule de régulation d'abord par la suppression de ce crédit parce qu'il a des effets positifs mais aussi des effets négatifs.» Et bien qu'il estime qu'«on ne peut peut-être parler aujourd'hui de surendettement des ménages, ce n'est pas le cas, on ne peut pas arriver à saturation» mais «peut être que dans certains cas, à partir de certaines évaluations qu'on fait à tous les niveaux, au plan économique, statistique, financier et même technique, sectoriel, il y a des moments où au terme de cette évaluation, on dit qu'il y a des options à prendre.» Options qui pousseraient selon lui à «adapter l'appareil de production aux besoins des consommateurs». Il reconnaît à cet effet que «l'ouverture a été faite d'une manière accélérée pour ne pas dire débridée». En plus, «si on décide de donner des crédits à la consommation, il faut qu'il y ait derrière des systèmes de vision, d'observations, de surveillance qu'il faut installer, nous, nous n'avons pas tout cela».
«On endettait les familles»
Compte tenu de la chute du prix du pétrole et du gaz, «nos ressources, ajoute-t-il, ne sont déjà plus les mêmes». Alors il suggère: «On doit examiner secteur par secteur, produire quoi et importer quoi». Et «il ne s'agit pas d'ouvrir carrément mais il y a des priorités qui, je pense, font aujourd'hui l'objet des mesures prises». Des mesures qui sanctionnent les ménages ? Le PDG de la BDL n'y croit pas. «Ce n'est pas évident, mettre les ménages dans des conditions qui restreignent leur train de vie, non, mais les laisser s'endetter pour tout, ça a des répercussions sur leur budget familial, sur leur pouvoir d'achat...» Il rappelle que «la BDL avait à un moment accordé des prêts spécial Ramadhan mais on s'est aperçu après 3 ans d'expérience et d'évaluation, qu'on endettait les familles parce que leur remboursement s'est fait difficilement par des moyens légaux certes, mais contraignants pour les familles». Mais, dit-il, «l'Etat aussi a une responsabilité sociale qui pour lui doit se traduire en premier par la priorité au logement, bien sûr booster l'investissement national pour avoir des produits qui coûtent moins cher à l'Etat en évitant une hémorragie dans les sorties de devises». Mais qu'est-ce qui obligerait les importateurs à arrêter ce qu'ils ont l'habitude d'importer, aucune disposition ne leur interdit de le faire ? lui demandons-nous. «Les dispositions de la LFC ne visent pas à faire diminuer les importations mais à moins transférer de devises à l'étranger, c'est différent», répond-il. Pour lui, le partenariat serait la meilleure manière pour assurer la production en quantité et en qualité. Pourquoi les partenaires étrangers ne sont pas venus ? «Mais pourquoi voulez-vous qu'ils viennent en Algérie quand on va acheter tout chez eux ?», interroge Bachetarzi. En tant que «promoteur financier de l'investissement, dit-il, ce qui nous intéresse c'est que ces partenaires chez qui on achetait depuis 10 ans, viennent avec nous construire quelque chose chez nous et vendre. Vous avez vu qu'à cause de la crise financière, les Etats les plus capitalistes ont pris des décisions draconiennes pour protéger leurs économies.»
Interrogé sur les raisons du maintien du crédit documentaire (credoc) comme seul mode de paiement, le PDG de la BDL note encore une fois «je voudrais que la BDL rassure les opérateurs économiques, il n'y a pas péril en la demeure». Il souligne alors «le credoc a toujours existé et est utilisé par les organismes les plus importants, parce qu'il est sécurisé. Il sécurise le fournisseur mais aussi l'acheteur. Ça met la banque de l'acheteur et la banque du fournisseur dans de meilleures conditions de relations commerciales et financières.» Sur ce qu'il faut insister c'est, selon lui, que «le credoc donne une possibilité importante à l'acheteur pour mieux négocier et mettre en compétition les fournisseurs parce que le paiement est garanti et assuré par sa banque. Ce qui n'est pas le cas des transferts libres.»
«Ça vous prend 5 minutes !»
Autre précision apportée par Bachetarzi, «on retombe à quelque chose près, aux mêmes coûts que ceux de la remise documentaire qui, elle, a la garantie en moins ou du transfert libre qui provoque la saignée de devises.» « Le credoc donne, selon lui, le moyen de réguler les transferts». Pour ce qui est du temps, il rassure que «nous sommes en train de développer un programme informatique adéquat pour une meilleure célérité». L'ouverture d'un credoc, dit-il, «ça prendra 3 jours»
Bachetarzi tient à «positionner sa banque par rapport à ce qui se fait en matière de développement». Il affirme que «nous sommes là pour accompagner les promoteurs pas seulement pour prendre des intérêts ou des commissions mais nous sommes leurs conseillers et gratuitement. Et si on le fait mal, le crédit qu'on pourrait lui accorder risque d'être insolvable. Donc il y va de notre intérêt de bien le faire et on est pour la concertation.» La BDL se veut surtout, selon lui, «à 100% pour la promotion de la PME». D'ailleurs, il indique que pour ce qui est des surliquidités de la banque, «nous sommes en train de l'absorber dans des projets structurants, ce sont eux qui donnent naissance à la PME. Nous sommes en relation directe avec le ministère et les organisations patronales.» Au passage, il relève que «les gens ne connaissent pas vraiment la caisse générale des marchés publics (CGMP) qui elle désintéresse l'opérateur économique dès lors où il a une attestation de bien à paiement.» Ceci pour les entreprises qui n'auraient pas été payées. Le PDG parle aussi de la réforme qui pour lui passe aussi par la formation des cadres que «la BDL assure», les moyens de paiement comme la carte bancaire. «Nous sommes en train de monter un nouveau système informatique qui sera fonctionnel au plus tard dans 12 mois. Nous aurons une agence pilote où l'information sera instantanée à travers une gestion par les particuliers de leurs comptes et opérations.» Le e-banking est donc en marche, selon lui, «même pour notre communauté à l'étranger ; nous avons mis en place le money gram qui lui permet d'effectuer des mandats en un temps record ; ça vous prend 5 minutes !»
Le positif selon lui dans le LFC «ce sont des subventions qu'on accorde pour le tourisme, pour l'investissement, les terrains qui vont être cédés pratiquement gratuitement...»


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