La banque du développement local (BDL) va lancer plusieurs produits qui étaient jusqu'ici une sorte de «chasse gardée» de certaines banques publiques et d'autres établissements financiers étrangers de droit algérien. «Nous voulons lancer le capital risque le plutôt possible» a déclaré à cet effet, le président directeur général de la BDL, Mohamed Bachtarzi, à l'occasion d'un point de presse organisé hier en marge d'un regroupement des directeurs et cadres de cette banque au cercle militaire de Beni Messous, à Alger. Bachtarzi a fait savoir en ce sens que la FINALEP (société mixte), composée de la BDL, du CPA, de l'agence française pour le développement ainsi que la banque d'investissement (BEI) va être relancée incessamment. Une nouvelle réglementation est en train d'être élaborée pour un meilleur fonctionnement de la FINALEP dont la BDL détient la majorité avec 40%, soutient le conférencier. La FINALEP dont le rôle est le financement ainsi que le développement de la PME en Algérie sera dotée d'un capital important, souligne t-on à la BDL qui promet d'introduire la bancassurance prochainement dans ses agences. Mohamed Bachtarzi a annoncé également la constitution d'une société de leasing en partenariat avec la banque nationale d'Algérie (BNA). «Nous attendons juste l'agrément de la banque d'Algérie» a déclaré le PDG de la BDL qui souligne que la diversification des instruments de financement est un objectif que se fixe sa banque. Cette dernière, poursuit encore son premier responsable, est sur le point de lancer également un produit qui sera destiné à nos compatriotes établis notamment en France. Il s'agit d'un partenariat entre Monigrame, une société de transfert d'argent américaine installée en France et la BDL et qui permettra à nos immigrés d'envoyer de l'argent à leurs proches en Algérie. L'opération de transfert d'argent n'excède pas 5 minutes, a déclaré le PDG de la BDL qui compte ainsi attirer dans les caisses de sa banque les devises des Algériens établis dans l'hexagone. En sus des produits classiques commercialisés par la BDL, notamment le microcrédit, Bachtarzi n'a pas écarté,hier, l'éventualité de financement de «méga projets», même s'il n'a pas précisé si cela va être lancé à travers un «syndicat de banques». En tout les cas, la BDL, explique son responsable va prendre part activement dans le nouveau programme de développement 2010-2014. A ce sujet, il dira que des orientations ont été données à tous les directeurs d'agences, les directeurs régionaux et les directeurs centraux afin de s'impliquer dans le programme quinquennal. Mohamed Bachtarzi a fait savoir que la BDL a opté pour la «décentralisation» des décisions. Il expliquera que les décisions d'octroi de crédit seront désormais décidées au niveau des agences et non au niveau central comme cela était de rigueur dans le passé. L'objectif recherché, ajoute le premier responsable de la BDL, est d'être présent et plus efficace dans le programme de réalisation des infrastructures de base. Mohamed Bachtarzi a annoncé que plusieurs autres agences seront ouvertes à travers le territoire national pour «être plus efficace au niveau régional dans l'application du programme de développement du président de la République». «Ce programme c'est la continuité par le développement économique à travers les moyens que nous allons donner aux entreprises publiques et privées» a déclaré le PDG de la BDL qui rappellera le leitmotiv des responsables algériens après la promulgation de la LFC 2009 à savoir «importer moins pour développer l'économie nationale par la promotion de la production locale».