C'est sous les auspices de l'Union nationale des arts plastiques et culturels (UNAC), section de Tipaza, que s'est déroulée récemment la 9e édition des arts plastiques au niveau de la galerie des arts Kebilene. Les frères Zinou et Hassène, dirigeants et organisateurs de cette galerie d'art, en artistes émérites furent chargés par l'UNAC d'organiser et de veiller au bon déroulement de cette 9ème édition, à la lumière de la réussite des éditions précédentes. Affectueusement surnommées rencontres d'été, ces éditions ont l'avantage de mobiliser des peintres, poètes et artistes provenant du territoire national, à l'instar des visites inopinées des chanteurs Mourad Djaafri et Baaziz. D'éminents cadres nationaux des arts, à l'instar de messieurs Belkhorissat et Hachemi Ameur, respectivement directeurs des beaux-arts de Sidi Bel-Abbès et de Mostaganem, ont visité cette rencontre artistique en prodiguant conseils et encouragements aux jeunes talents et aux artistes rencontrés lors de cette 9ème édition. Le réalisateur Djaafar Gacem et les artistes Chegrine (élève de Issiakhem) et Aït Arezki Larbi ont tenu à participer aux séances de vernissage. Nous avons noté par ailleurs la participation à cette 9ème édition de véritables talents de l'art pictural, à l'instar de Mlle Imène Mebarki qui se revendique de l'école expressionniste et s'inscrivant dans le sillage du prodigieux artiste peintre Bakhti. Mais ce fut la jeune Amina Zerarka, native de Koléa, qui marqua le plus cette galerie avec son style impressionniste que recèlent ses tableaux de nature morte. La présence à cette 9e édition de Mustapha Guedjadj et du poète Cherbal rehaussa la haute qualité artistique des oeuvres présentées. C'est aux organisateurs Zinou et Hassène qu'incomba la lourde tâche de présenter lors de cette 9ème édition les profils des oeuvres exposées en présence des artistes concernés. Leur grande expérience d'animateurs artistiques et de pédagogues avait contribué à insuffler un plus artistique, éducatif et culturel à une telle exposition, qui prendra fin au début septembre. Mais ce fut Abderrahmane Bakhti, un peintre impressionniste à tendance surréaliste qui a capitalisé déjà une expérience de plusieurs dizaines d'années dans l'art pictural sous les auspices de l'UNAC, notamment dans le cadre de plusieurs expositions de solidarité avec les peuples irakien et palestinien. Cet artiste peintre avait exposé, rappelons-le, plusieurs de ses oeuvres au niveau du Centre arts et culture d'Alger et de la cyber-galerie de Didouche Mourad, avec notamment ses célèbres toiles intitulées «Portraits de jeunes filles», «Solitude», «Marasme», «Poupée méchante». Ces oeuvres plus ou moins ésotériques traitent du subconscient de l'être humain. Elles retracent une forme de défoulement de l'artiste qui relate crûment ses ressentiments, sans artifices. La misère humaine et la déliquescence de l'état d'âme sont mises en exergue sans pudeur, au risque d'affecter les sensibilités sociales de notre contrée.