En recevant, mardi, le ministre des Travaux publics, dans le cadre d'une réunion d'évaluation consacrée à ce secteur, le président de la République a insisté sur l'apport de l'expérience du partenaire étranger dans la gestion de l'autoroute Est-Ouest et sur la nécessité d'amortir cet important projet. Le chef de l'Etat a indiqué dans ce sens que la gestion de l'autoroute devra être pour une période de moyen terme au moins contractée avec un partenaire qualifié, tout comme la tarification de l'exploitation de cet ouvrage devra tenir compte à la fois du pouvoir d'achat des usagers, mais aussi de la nécessité de l'amortir et de le maintenir. M Bouteflika a en outre ordonné que cette réalisation de très haut niveau bénéficie de toutes les infrastructures d'accompagnement requises. Par ailleurs, le chef de l'Etat a insisté sur la poursuite du processus de développement de ce secteur à travers, notamment, la finalisation de la mise à niveau et l'entretien régulier du réseau routier existant, ainsi que la finalisation des études de tout nouveau projet afin de mettre un terme aux réévaluations coûteuses. Le président a signalé en outre que le développement des infrastructures de transport doit veiller à la rentabilisation des différentes réalisations et a rappelé que l'Etat favorisera la construction de rocades routières de qualité, tout en réservant dès le début les emprises de terrain nécessaires à leur modernisation future sous la forme de voies autoroutières. Lors de son audition, M. Amar Ghoul a présenté une communication rappelant la démarche du secteur, exposant les résultats atteints dans le cadre du programme quinquennal de développement pour la période 2005 à 2009 et traçant une projection du programme envisagé pour les cinq prochaines années dans le domaine des travaux publics. S'agissant du schéma directeur du domaine des travaux publics, le ministre a indiqué qu'il vise notamment la réalisation de projets structurants et la desserte progressive de l'ensemble des régions du territoire, l'entretien, la modernisation et la mise à niveau des infrastructures, la promotion des équipements routiers y compris la signalisation routière, la viabilité du réseau et la sécurité des usagers, ainsi que le renforcement des liaisons internationales avec une vision d'intermodalité. En matière d'infrastructures maritimes et portuaires, le schéma prévoit entre autres la réalisation de nouveaux ports de pêche et de plaisance, et la valorisation du littoral par la protection des rivages. Enfin et pour les infrastructures aéroportuaires, il est prévu la poursuite du désenclavement du territoire, la croissance du trafic aérien, ainsi que l'évolution de la taille des aéronefs. En ce qui concerne le bilan du programme de développement des infrastructures des travaux publics sur la période 2005 à 2009, ce dernier qui a été doté d'une enveloppe globale sans précédent, et qui recouvre plus de 1.810 opérations et réalisations, a connu une avancée très sensible se reflétant notamment à travers: l'entretien et le développement de plus de 67.369 kilomètres de réseau routier et la construction de 1.250 ouvrages d'art, la réalisation d'une autoroute moderne d'un linéaire total de plus de 1.720 kilomètres qui est en voie de finalisation, le développement de la route transsaharienne, avec l'achèvement du dernier tronçon de 415 kilomètres jusqu'à la frontière avec le Niger, le confortement de 21 infrastructures portuaires et la construction de 11 ports et abris de pêche, le renforcement et la réhabilitation de 21 pistes aéroportuaires, la réalisation de la deuxième piste de l'aéroport d'Oran, etc.