Décidément, le nouveau week-end n'a pas trop arrangé les affaires au niveau du secteur de l'Education nationale. La décision officielle de la tutelle ministérielle portant sur la fermeture des établissements scolaires vendredi et samedi, ne trouve pas un champ d'application adéquat, car plusieurs écoles ont contourné l'instruction en question, continuant à dispenser des cours pendant la journée du samedi, notamment au niveau d'écoles primaires. Cette situation a provoqué le mécontentement au sein des parents d'élèves à travers trois écoles primaires situées à la nouvelle ville Ali Mendjeli, qui ont adressé ces derniers jours une pétition, déposée auprès des directeurs de ces établissements scolaires en question, à travers laquelle on appelle à l'annulation des cours durant le samedi. Les parents d'élèves jugent les horaires surchargés, d'une part, et ils estiment que cette programmation perturbe les plans de déplacement des familles lors des week-ends, d'autre part, d'autant que parmi leurs progénitures certains élèves se trouvent au repos les vendredi et samedi, et d'autres uniquement le vendredi. Les parents d'élèves signataires de cette pétition revendiquent deux jours de repos pour leurs enfants, afin d'atténuer la surcharge des horaires et unifier les jours fériés pour tous les élèves. Les inspecteurs du cycle primaire ainsi que les directeurs des écoles concernées par cette planification horaire avancent comme argument justificatif l'impossibilité de répartir les séances des cours sur les cinq jours de la semaine, surtout là où l'on rencontre le système de la double vacation, c'est-à-dire les écoles qui enregistrent un nombre élevé d'enfants scolarisés, et qui se trouvent dans l'obligation d'ouvrir les salles de cours sans discontinuité de 8 heures du matin à 17 heures. «Durant les années précédentes, on trouvait des difficultés avec la répartition horaire des séances de cours malgré une planification sur six jours de la semaine (du samedi au jeudi, ndlr), comment pourrait-on s'en sortir alors avec une semaine de cinq jours ?», nous déclare un directeur d'école qui ouvre ses portes le samedi. Celui-ci estime qu'il s'agit tout simplement d'une «contrainte majeure» qui a bousculé la programmation hebdomadaire des cours. Les enseignants, eux, nous déclarent qu'ils ne font que se plier à l'emploi du temps planifié par les responsables, laissant insinuer qu'ils profiteraient bien de deux jours de repos si les circonstances le permettaient. Contacté par nos soins, le responsable de la cellule de communication de la Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine nous rappellera que lors d'une rencontre tenue à Alger avant la rentrée scolaire, un conseiller du ministre de l'Education a autorisé l'ouverture des écoles durant les samedis, car il s'est avéré que dans le cas d'une répartition des cours sur cinq jours de la semaine seulement, certaines écoles seraient dans l'obligation de prolonger les horaires jusqu'à 20 heures !
