Le Centre national des permis de conduire (CENAPEC), situé dans l'enceinte de l'Institut supérieur de formation ferroviaire (ISFF) de Rouiba, a été inauguré hier, par le ministre des Transports, Amar Tou. Le centre, dirigé par Mme Benider Yazid Dalila, a pour mission l'encadrement des activités d'enseignement de la conduite automobile, à travers une politique nationale basée sur l'introduction des moyens techniques et pédagogiques nouveaux, susceptibles d'offrir une meilleure qualité de formation des examinateurs et des moniteurs d'auto-écoles. Le centre a la latitude d'instaurer un programme national et une carte nationale des examens de permis de conduire. Une manière d'uniformiser la formation et lutter contre certaines pratiques répréhensibles. Le centre peut également procéder à des contrôles inopinés auprès de moniteur et examinateurs. Amar Tou a indiqué que le projet du permis à points a été soumis par son ministère aux services du Premier ministère qui va le présenter aux différents ministères pour recueillir leurs avis sur ce texte. La prochaine étape consiste en la création de trois fichiers nationaux dédiés aux permis de conduire, aux infractions au code de la route et aux cartes grises. Selon ses statistiques, 90 % des accidents de la route en Algérie ont pour origine le facteur humain. En outre, les chauffeurs les plus impliqués dans les accidents ont entre 30 et 39 ans (30 % des cas) contre 16 % pour la catégorie des moins de 20 ans. Les poids lourds (bus et camions) représentent 15 % des accidents, selon ses chiffres. Les accidents de la route sont nombreux dans les villes mais plus mortels en rase campagne en raison de la vitesse excessive, a rappelé le ministre. Tou a installé jeudi dernier une commission interministérielle composée de plusieurs départements ainsi que de la gendarmerie et de la Sûreté nationale, pour accompagner les nouvelles mesures mises en place pour lutter contre les accidents de la route.
