Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Partenariat entre l'Education nationale, une ONG et une représentation diplomatique: Un atelier de formation à l'éducation éco-citoyenne pour les élèves
Le premier atelier scientifique interdisciplinaire inscrit dans le cadre du projet de «L'éducation à l'éco-citoyenneté» a eu lieu avant-hier à l'hôtel Eden Aéroport. Cet atelier, qui sera suivi par d'autres répondant aux mêmes objectifs, a été organisé par l'association ARCE (Association de recherche sur le climat et l'environnement), en partenariat avec la Direction de l'éducation nationale de la wilaya d'Oran et soutenu par Matra/Kap, une agence relevant de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas à Alger. Ce premier atelier a consisté en la formation des formateurs autour du thème de la question du changement climatique. Celles et ceux qui ont profité de cette formation sont issus du monde de l'éducation : ils sont enseignants dans les différents paliers ou directeurs d'établissements scolaires. Tous sont à la tête de clubs verts existants depuis des années et chargés de vulgariser l'éducation environnementale parmi les élèves et les lycéens. Selon un ancien directeur de l'éducation actuellement en retraite, il existe au moins 350 clubs verts à travers la wilaya d'Oran, dont certains sont très actifs et d'autres en état d'hibernation. Les travaux de ce premier atelier ont eu lieu en deux temps : une conférence de Mohamed Senouci, un expert international des questions climatiques, membre du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évaluation du climat) et un exposé sur l'organisation des prochains ateliers présenté par Zoheir Taleb, universitaire, membre de l'ARCE et coordinateur de ce projet. Dans sa communication, Mohamed Senouci a démontré à l'aide de graphes et de données scientifiques que le changement climatique constitue une sérieuse menace pendante directement sur nos têtes. Dans ce sens, il a précisé que jamais un consensus n'a pu être réalisé entre les scientifiques que celui se rapportant à la question du réchauffement climatique. Dans les meilleures hypothèses, si la communauté internationale réussit une limitation des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 40% d'ici 2020 par rapport à la situation actuelle, on enregistrera un réchauffement de 2°C, expliquera-t-il. A l'aide de schéma, il démontrera que la Méditerranée, notre espace vital, sera un des points les plus chauds du globe et l'Afrique un des continents les plus vulnérables. Il finira par conclure que la question du changement climatique concerne et interpelle tous les citoyens, y compris le collégien de n'importe commune de la wilaya d'Oran. Pour sa part, se basant sur l'exposé de son prédécesseur, M.Taleb a présenté les grandes lignes du fonctionnement des futurs ateliers destinés aux élèves du primaire, du moyen et du secondaire. Notons qu'une documentation et un matériel didactique (dont un DVD) ont été offerts aux membres des groupes des clubs verts pour préparer les prochains ateliers. Le débat s'est un peu focalisé sur la population à cibler : faire participer les élèves du primaire ou se contenter de s'adresser aux lycéens. Finalement, les participants, après échanges d'arguments et d'expériences personnelles, ont opté pour associer les élèves des trois paliers. De même, la langue de communication n'a pas été fixée, laissant à chacun des formateurs l'initiative d'intervenir dans la langue de son choix. Les initiateurs se disent satisfaits concernant la qualité des participants qui n'ont pas hésité à débattre, des fois avec spontanéité, de leur préoccupation. En cas de réussite de cette entreprise pilote, les militants de l'ARCE n'écartent pas la possibilité de l'élargir à d'autres wilayas et d'autres régions.