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Une journée pour la justice planétaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 10 - 2009

Ce que nous infligeons à notre planète, à nos enfants et à nos petits enfants, et aux déshérités, par notre insouciante production de gaz à effet de serre, est une des offenses majeures de notre ère. Le 24 octobre prochain, vous pouvez vous exprimer contre cette injustice.
Le 24 octobre est le Jour 350. Ce nom provient du nombre de parts de carbone par million dans l'atmosphère - un seuil que nous ne devrions pas dépasser si nous voulons éviter un changement climatique majeur selon Jim Hansen, sans doute un de nos plus éminents climatologues aujourd'hui. Il mesure l'importance du problème puisque nos émissions de CO2 ont déjà atteint 386 ppm et augmente de deux ppm chaque année.
Cette nécessité de réduire les gaz à effet de serre se fait de plus en plus pressante au fur et à mesure que les prédictions du réchauffement climatique (dénoncées comme ‘alarmistes' lorsqu'elles furent exprimées la première fois il y a quelques années) s'avèrent trop prudentes. Nous approchons un point de non retour où le réchauffement climatique sera inévitable, quoique nous fassions.
La fonte des glaciers arctiques en est un exemple. Il y a 400 ans, des explorateurs tentaient de trouver le légendaire ‘Passage du Nord-est' entre le nord de l'Europe et de la Russie et la Chine. Ils découvrirent une glace arctique impénétrable et durent abandonner leur projet. Cette année, des bâtiments commerciaux ont navigué sans problème le long de ce Passage du Nord-est.
Ce n'est qu'un des nombreux signes dramatiques montrant que le changement climatique est en marche et que notre planète est plus chaude qu'elle ne l'a été depuis longtemps. Mais des eaux arctiques sans glaciers sont plus qu'un symptôme du réchauffement climatique. Ells en sont aussi une des causes : la glace et la neige réverbèrent les rayons du soleil.
Une surface sans glace absorbe plus de chaleur du soleil qu'une surface couverte de glace ou de neige. En d'autres termes, nos émissions de gaz à effet de serre ont, en provoquant un réchauffement qui a permis la fonte des glaciers arctiques, créé un effet rétroactif qui génèrera plus de réchauffement et plus de fonte des glaces, même si nous devions interrompre toute production de gaz à effet de serre demain.
D'autres effets rétroactifs posent un risque similaire. En Sibérie, de vastes quantités de méthane, un gaz à effet de serre extrêmement puissant, sont contenues dans ce que l'on avait coutume d'appeler le ‘permafrost', des régions dans lesquelles on pensait que les sols étaient définitivement congelés. Mais certaines régions connaissent aujourd'hui une fonte de leurs sols, libérant ainsi le méthane qui contribue au réchauffement, et donc plus de fonte, ce qui libère encore plus de méthane.
Les pays développés commencent à peine à réaliser l'énormité des incidences des gaz à effet de serre. Lors du Sommet des Nations Unies sur le changement climatique en septembre dernier, le président rwandais Paul Kagame a déclaré que, alors que les pays développés hors Afrique sont presque entièrement responsables du problème, son impact se fera probablement sentir majoritairement en Afrique, continent dont les moyens pour faire face à ce défi sont limités.
Kagame a alors suggéré d'accorder à chaque pays un quota d'émissions de CO2 par habitant et d'autoriser les pays développés qui seraient en dessous de ce quota à échanger leur excédent de quota avec les pays qui seraient au-dessus. L'argent que recevraient les pays en développement ne représenteraient pas une aide financière mais plutôt une reconnaissance des pays riches admettant qu'ils doivent payer pour quelque chose qu'ils se sont appropriés dans le passé : bien plus que la simple part de la capacité de notre atmosphère à absorber nos rejets de gaz.
Le Sri Lanka s'est aligné sur cette proposition, en s'appuyant sur des études faites par le panel intergouvernemental des Nations Unies sur le changement climatique qui ont calculé qu'en 2008, les émissions de carbone acceptables en terme d'environnement ne devaient pas dépasser plus de 2,172 kilogrammes par personne. En fait, les émissions mondiales par habitant étaient de 4,700 kilogrammes, soit plus du double des émissions acceptables.
Mais alors que les émissions des pays riches étaient largement au dessus des limites autorisées, les émissions du Sri Lanka n'étaient que de 660 kilogrammes, et donc largement en dessous. Comme l'a indiqué le gouvernement Sri Lankais, « ceci signifie que les pays qui émettent peu, comme nous, ne pourraient pas émettre plus car notre marge a déjà été exploité par les pays développés ou par les pays lourdement pollueurs, et ceci sans notre consentement.»
Cette situation est une injustice phénoménale. Elle évoque, à une échelle bien supérieure, le colonialisme des puissances occidentales au XIXème siècle. Il faudra impérativement mettre en œuvre les actions nécessaires pour y remédier lors du rendez-vous sur le changement climatique à Copenhague en décembre prochain.
De nombreux responsables politiques ont exprimé leur soutien en faveur d'une action forte sur le changement climatique. Mais ce qu'ils considèrent comme une « action forte » ne sera pas suffisant pour redescendre sous les 350 ppm. Dans certains pays, y compris aux Etats-Unis, il demeure encore trop d'obstacles politiques pour mettre en place même les étapes les plus élémentaires.
Le 24 octobre, les peuples de presque tous les pays organiseront des actions pour faire prendre conscience de la nécessité d'un traité international pour ramener notre atmosphère en dessous 350 ppm de CO2. Des escaladeurs planteront des drapeaux sur les sommets Himalayens, où la fonte des glaces est déjà importante, et des plongeurs se rendront à la grande barrière de corail au large de l'Australie, elle aussi en danger à cause du changement climatique.
Les cloches des églises sonneront 350 fois, 350 cyclistes circuleront dans les villes et 350 arbres seront plantés dans de nombreux endroits. Vous trouverez des informations sur les actions organisées près de chez vous sur www.350.org pour y participer ou pour contribuer vos propres idées. Mais ne restez pas immobile en espérant que les autres en feront assez pour que l'impact soit suffisant. Un jour, vos petits enfants vous demanderont : qu'as-tu fait pour relever le plus grand défi de notre époque ?
Traduction de l'américain par Frédérique Destribats
*Enseigne la bioéthique à l'université de Princeton et est professeur lauréat au centre de philosophie appliquée et d'éthique publique de l'université de Melbourne


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