Le candidat Abdelaziz Bouteflika a dépensé 1,5 milliard de centimes durant sa campagne électorale, dont 450 millions de centimes lui seront remboursés. Frais des meetings électoraux, déplacements, affiches... les dépenses du candidat Bouteflika à la dernière élection présidentielle ont été validées par le Conseil constitutionnel. Selon le Journal officiel, dans son édition du 14 octobre dernier, le compte du candidat Bouteflika à la dernière présidentielle a été validé par le Conseil constitutionnel. «Le compte de campagne électorale établi par le candidat Abdelaziz Bouteflika est conforme à la loi tant dans la forme que dans le fond, conformément à l'article 191 de l'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral», indique la décision du Conseil entérinée le 27 septembre 2009. «Selon leur nature et leur origine, l'ensemble des recettes perçues et des dépenses effectuées ont été validées», précise le texte. Bouteflika a vu sa comptabilité de campagne approuvée purement et simplement par le Conseil constitutionnel qui s'est chargé de passer au crible les factures et reçus de dons des candidats à l'élection présidentielle du 9 avril 2009. «Dans le fond, le total des recettes du candidat Bouteflika a été estimé à 15 millions de dinars tandis que les dépenses ont été établies à 14.997.132,59 dinars», précise le Conseil constitutionnel. «Le fait que le compte de campagne électorale du candidat Bouteflika n'a pas excédé le plafond des dépenses fixé pour le premier tour de l'élection du président de la République par l'article 187 de l'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral et que le même candidat a obtenu plus de 20% des suffrages exprimés, donne le droit à un remboursement forfaitaire du candidat équivalent à 30% des dépenses réellement effectuées, soit un montant de l'ordre de 4.499139,77 dinars», affirme le Conseil constitutionnel. Cette institution à qui échoit la mission de contrôle des comptes de campagnes électorales, s'est livrée à l'exercice d'examiner toutes les factures et tous les reçus présentés par les candidats à la dernière présidentielle. Seules les dépenses jugées «électorales» ont été prises en compte dans la mesure où le Conseil constitutionnel ne prend en compte que celles effectuées «en vue de l'obtention du suffrage des électeurs». Le Conseil a dû distinguer les dépenses du candidat de celles qui sont liées à son mandat de président de la République. Il y a lieu de signaler que c'est la loi organique portant régime électoral qui définit les règles sur le financement des campagnes électorales. Et c'est le Conseil constitutionnel qui valide également les comptes de campagnes électorales des députés. Cette institution applique la législation sur les comptes de campagne et les financements politiques. A rappeler que le candidat Bouteflika a sillonné 33 wilayas durant sa campagne électorale. Bouteflika avait animé 2.878 meetings à travers le territoire national. Son staff de campagne a organisé 27.943 activités de proximité qui ont vu l'implication des partis politiques, des organisations de masse et des associations de la société civile. «En plus de l'aide du Trésor public allouée à l'ensemble des candidats, ainsi que les billets d'avion, les salles gratuites, le candidat Bouteflika a bénéficié des moyens des partis de l'Alliance présidentielle, des organisations nationales ainsi que du soutien du patronat», avait déclaré M. Sellal au terme de la campagne électorale. Transport, téléphonie, soutien logistique, traiteur, supports de communication, affiches, posters, tee-shirts, fascicules, organisations administratives, activités des comités régionaux et locaux... la machine électorale a fonctionné à plein régime pendant plusieurs semaines précédant l'élection.