Le ministère de l'Agriculture a affiché hier, sa volonté de venir en aide aux professionnels du secteur de l'aviculture, grâce à une stratégie de développement et de régulation qui permettront d'améliorer la production et de mettre la viande blanche à la portée de tous les citoyens. C'est une approche participative qui ne peut se faire sans l'organisation des opérateurs eux-mêmes », a affirmé hier, le directeur des Services vétérinaires au niveau du ministère de l'Agriculture. C'est dans cette optique qu'un appel incitant les professionnels à s'organiser a été lancé en marge de la première édition du Salon international de l'aviculture et de l'élevage caprin organisé depuis mardi à Oran. « Notre but est que cette filière s'organise au même titre que la filière lait où un conseil interministériel a été créé », affirme-t-il, avant d'ajouter que d'autres conseils sont en train de se mettre en place. Le représentant du ministère a également rappelé le projet de la charte sanitaire pour mieux encadrer le cheptel à travers le territoire national. « Tous les éleveurs doivent s'adapter à cette nouvelle directive qui vise à améliorer et à sécuriser le cheptel », précise-t-il, ajoutant qu'avec cette mesure, chaque éleveur pourra vacciner son cheptel ». Résultat : moins de problèmes sanitaires et plus d'élevage, notamment pour un cheptel avicole qui varie entre 100 et 120 millions de poulets au niveau national. Concernant l'organisation de la filière avicole, le premier responsable du groupe avicole de l'ouest a précisé que la mise en place de structures organisationnelles, en plus d'un système de régulation du secteur de l'aviculture, sont les principaux objectifs de la nouvelle stratégie mise en place par les responsables du secteur. Une nouvelle dynamique qui vise à préserver l'aviculture en maintenant une stabilité des prix du poulet tout en répondant aux besoins du marché national. C'est l'expérience des cinq abattoirs industriels créés dernièrement, dans la région ouest du pays, afin de concrétiser sur le terrain cette notion de réorganisation, a-t-il souligné. Ainsi, et avec l'ouverture de 15 points de vente au niveau des régions de Mostaganem, Mascara, Oran et Sidi Bel-Abbès, 450 tonnes de poulet ont été vendues depuis le mois de Ramadan à un prix ne dépassant pas les 250 DA le kilo. Par ailleurs, cette journée a permis également de dégager des réflexions pour voir s'il est possible de substituer le maïs où le soja (aliments de bétail importés) par un autre substitut national, ce qui allègera la facture d'importation, sachant que pour l'année 2008, celle-ci a avoisiné les 200 millions de dollars.