Après évaluation de la semaine de grève qui s'est déroulée du 8 au 12 novembre derniers, les syndicats de l'Education nationale promettent de la reconduire jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Ainsi, le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), dont le bureau national s'est réuni en session extraordinaire le 11 novembre dernier, s'est félicité de la «réussite du mouvement de grève» et, surtout, de la «réussite de l'unité syndicale» qui s'est exprimée à cette occasion. Le SNAPEST regrette la «méthode» à laquelle a eu recours la tutelle, à savoir «le recours à la justice» et le «déploiement de l'arsenal judiciaire» au moment où les autorités affirment respecter le droit à l'exercice du droit syndical. «Il ne sert à rien de proclamer le droit syndical sans reconnaître aux syndicats les moyens de leurs actions», affirme le communiqué du SNAPEST, qui rappelle que ce droit est «garanti par la convention numéro 87 du BIT». Le bureau du syndicat demande l'ouverture de «véritables négociations et demande le retrait immédiat de la directive numéro 03 du 30 septembre 2009 de monsieur le Premier ministre». Quant au conseil national, qui s'est réuni hier jusqu'à 14 heures, il a décidé de reconduire la grève d'une semaine. Même constat chez le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) qui, tout en s'insurgeant contre «l'obstination de la tutelle à privilégier la politique de l'intimidation», réitère le maintien du principe de la grève d'une semaine reconductible. Le CNAPEST parle même de «renforcement de la grève» à travers «des actions de protestation» dont la nature et le timing seront déterminés en commun accord avec les autres syndicats du secteur engagés dans le mouvement de grève. A ce titre, le conseil national du CNAPEST s'est félicité du «travail de coopération entrepris avec les syndicats autonomes» et salue l'adhésion massive des enseignants à «la grève qui a paralysé les établissements scolaires à l'échelle nationale». L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) n'est pas en reste de ce mouvement. Son conseil national, qui s'est réuni le 11 novembre, a décidé de reconduire la grève pour les mêmes revendications, à savoir un «régime indemnitaire qui garantisse un niveau de vie acceptable pour les enseignants et avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008», «l'annulation du décret exécutif 158/94 portant gestion des oeuvres sociales», «l'instauration d'une médecine du travail en rapport avec la spécificité de la profession d'enseignant» et la «réduction de la charge horaire en prenant en compte la particularité des wilayas du Sud en matière de calendrier des examens et des vacances scolaires».