La cause sahraouie a gagné hier un autre appui de taille, dans son combat pour l'autodétermination et l'indépendance. En effet, la 35eme Conférence européenne de soutien au peuple Sahraoui (EUCOCO), dont les travaux se poursuivront jusqu'à aujourd'hui dans la capitale catalane Barcelone, a vu la naissance de la Coordination intercontinentale de parlementaires. Cette coordination a été créée à l'initiative de parlementaires catalans, d'Amérique latine et d'Afrique, qui ont fait la proposition à l'ouverture de l'EUCOCO, dans la soirée de vendredi, avec la participation de centaines de personnes représentant divers pays dont la position officielle n'est pas forcement du côté des Sahraouis et du droit international. La nouvelle coordination est représentée, pour ce qui est du continent africain, par l'Algérie et l'Afrique du Sud, du Mexique, pour ce qui est de l'Amérique du Sud, qui sera épaulé par des élus vénézuéliens et colombiens, et d'un député du Parlement catalan, pour ce qui est du vieux continent. Il faut savoir que l'idée de mettre sur pied une coordination de parlementaires (Députés et sénateurs) pour soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte est, à l'origine, algérienne. L'idée a été proposée par le président de l'EUCOCO, Pierre Galan, lors de son discours d'ouverture de la conférence de soutien aux Sahraouis, dans la nuit de vendredi, et les parlementaires de divers continents ont vite saisi cet appel en se réunissant le lendemain pour annoncer la naissance de cette instance créée pour sensibiliser et faire pression sur les gouvernements afin de reconnaître la République arabe sahraouie et démocratique (RASD). Pour le moment, c'est le Parlement catalan, qui a dépêché une trentaine de députés à la conférence, qui a été choisi pour «parrainer» cette coordination interparlementaire. «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» tel est le slogan lancé par cette instance qui promet de travailler d'arrache-pied pour défendre les droits des Sahraouis au niveau des parlements respectifs, mais aussi au niveau des instances internationales pour faire valoir les droits des citoyens sahraouis, notamment le droit à la liberté et à l'indépendance. L'émotion était avant-hier soir à son comble lorsqu'un documentaire sur les conditions de vie des Sahraouis dans les territoires occupés a été projeté. Le président brésilien Lula a dépêché personnellement un émissaire de son parti pour soutenir la conférence de l'Eucoco. Le député travailliste brésilien parlant au nom de son parti et de son chef de l'Etat a proposé d'accueillir la première conférence latino-américaine sur le Sahara occidental dans son pays. La proposition d'organisation d'une telle conférence en Amérique latine était l'idée d'un parlementaire vénézuélien dont le pays a clairement affiché depuis longtemps sa position en faveur de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations unies et de son Conseil de sécurité. A noter que la délégation algérienne à la 35 conférence est conduite par le président de la Commission des Affaires étrangères à l'APN, M. Si Affif. Par ailleurs, l'Algérie abritera du 12 au 13 décembre prochain une conférence internationale de jumelage des villes sahraouies occupées avec des villes du reste du monde. Des délégations du monde entier se rendront à Alger dans le cadre de cette manifestation qui sera l'occasion de soutenir les Sahraouis dans leur lutte pour se libérer du joug marocain.