Depuis la visite dans la région de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, dans la région, des développements importants sont intervenus tels que la résistance pacifique des Sahraouis dans le camp de Gdem Izik, l'annonce d'une possible reprise du combat armé par l'ALPS, ainsi que le soutien de la communauté internationale aux Sahraouis. La pression se fait de plus en plus grande sur le Makhzen ces derniers jours avec les événements que connaît le conflit du Sahara occidental. En effet, sur le terrain, les Sahraouis ont montré leur détermination à poursuivre la lutte pour exercer leur droit à l'autodétermination comme le lui reconnaissent les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et la quatrième commission des Nations unies chargée de la décolonisation des territoires autonomes. Les observateurs s'accordent à dire que le déplacement des réfugiés vers le camp Gdem Izik, près de la ville occupée d'Al Ayoun, consolide la résistance pacifique contre l'occupation marocaine. Selon un haut responsable du Front Polisario “le camp des réfugiés sahraouis à Gdem Izik, rappelle ceux des réfugiés à Tifariti et Oum Adrika et Mgala, qui ont fui les affres de l'invasion marocaine en 1975”. Il a estimé que “l'intransigeance du Maroc et la poursuite de sa politique hostile contre le peuple sahraoui menace la sécurité et la paix dans la région”, et que “le régime marocain ne montre aucune volonté à parvenir à une solution pacifique et juste qui permet aux Sahraouis de décider de leur sort et œuvre à entraver les efforts de l'ONU et de son envoyé spécial dans la région”. À partir de ce constat, il soulignera que “l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) est postée sur les territoires libérées et est prête à riposter à l'ennemi et à défendre la souveraineté de la RASD”. Sur le plan international, la 36e conférence du comité de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui a pris fin dimanche, a adopté une résolution finale plaidant pour un soutien renouvelé au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les participants à cette conférence ont salué particulièrement “l'effort permanent”, réalisé par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) pour son soutien aux revendications légitimes du peuple sahraoui. Ils ont décidé la mise en place d'une conférence internationale latino-américaine de soutien au peuple sahraoui et se sont engagés à lui apporter sa collaboration pour couronner se travaux de résultats concrets. Par ailleurs, ils se sont entendus sur les objectifs à poursuivre pour renforcer et diversifier l'action de solidarité et les méthodes de travail en vue d'accroître la capacité des militants et de leurs organisations pour contribuer à “la mise en œuvre des droits inaliénables du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance”. Ils ont également chargé la Task Force de l'Eucoco d'établir et de diffuser “dans les meilleurs délais”, un calendrier et un programme commun de travail, coordonnés à l'échelle internationale. L'atelier des droits de l'homme, s'appuyant sur des témoignages accablants de militants de droits de l'homme venus des territoires occupés et les témoignages poignants sur les visites des militants dans les campements de réfugiés, a décidé d'une batterie de mesures pour développer son plan d'action en faveur du respect des droits humains sahraouis. Les témoignages apportés des territoires occupés sont d'autant plus accablants que les autorités marocaines empêchent aux observateurs et à la presse internationale l'accès aux campements des réfugiés. Durant les mois de novembre et décembre, un “programme d'urgence” en direction des territoires sahraouis occupés et, particulièrement, envers les “campements de l'indépendance”, comprenant une délégation médicale, de parlementaires européens et de différents pays, a été dégagé. Ce programme comprendra également des visites de représentants de différentes institutions, de journalistes, du mouvement solidaire, de membres de la Task Force et également de la société civile. En appui à ces actions, un travail de “lobbying efficace” sera effectué en direction des Nations unies, l'Union européenne, la France, l'Espagne, à travers des lettres, des manifestations et de rencontres.