Le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a rendu, vendredi au Mans, un hommage appuyé à l'Algérie, “appréciant à sa juste valeur” sa solidarité et son soutien indéfectible à la cause sahraouie. “Nous ne pouvons qu'exprimer notre gratitude à l'Algérie qui n'a ménagé aucun effort pour défendre la cause du peuple sahraoui et lui exprimer son soutien indéfectible”, a-t-il affirmé. Il a par ailleurs souligné que la situation de privation que vivent les réfugiés sahraouis “continue à nous alerter sur l'urgence d'un règlement juste et équitable, dans le cadre de la légalité internationale”. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 36e conférence de la coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (eucoco), il a relevé que lors de la 35e conférence de l'eucoco, le sujet préoccupant alors, était le sort des sept prisonniers politiques, détenus dans les geôles marocaines. Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, “le problème demeure entier et nous nous trouvons devant une situation flagrante de violation des droits de l'homme qui a conduit des milliers de réfugiés sahraouis à fuir leur camps et à se réfugier dans le désert, pour échapper à la marginalisation et à la pauvreté imposées par les forces d'occupation marocaine”. “Nous ne cesserons pas de lancer des appels à la communauté internationale pour desserrer l'étau en ouvrant le territoire aux observateurs et journalistes du monde entier pour dénoncer cette situation intenable”, a-t-il dit. Il a également appelé à “doter la Minurso, à l'image des autres missions de l'Onu, des prérogatives qui lui font défaut, lui permettant de surveiller le respect des droits humains dans les territoires occupés”. “La nouvelle forme de résistance pacifique menée par le peuple sahraoui suscitera certainement des échos et engendrera un élan de solidarité internationale et un soutien juste à la cause sahraouie”, a-t-il dit. Il a également exprimé la volonté du Front Polisario pour une troisième rencontre informelle avec le Maroc, début novembre, à la demande du représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, qui vient d'achever une tournée dans la région pour convaincre les deux parties en conflit (le Maroc et le Front Polisario) à reprendre les négociations. “Nous restons ouverts au dialogue, pour peu que le Maroc soit réceptif aux préoccupations du peuple sahraoui sur son droit à l'autodétermination. La conférence qui se tient au Mans, a-t-il conclu, n'est pas une rencontre organisée contre le Maroc, mais un acte de solidarité et de paix construit sur les intérêts réels des peuples sahraoui et marocain.”