Les habitants d'au moins 5 vil lages (El-Ghrâza, Rouached, Sidi Haciène, Amouren, Sidi Bouazza) relevant de la commune de Oulhaça sont aujourd'hui encore une fois confrontés au problème du transport. Tous ces villages sont établis sur le long du CV n°1, un ancien tronçon d'environ 7 km reliant la RN 22 au chef-lieu de la commune de Oulhaça, Souk El-Tenine, passant par le pont de Tadmaït. Et chaque jour, nombreux sont ces villageois qui, pour diverses raisons, doivent se déplacer vers Souk El-Tenine ou encore Béni Saf. Certains doivent même être à l'heure à leur poste de travail. «Et ce ne pas tout le temps chose facile», dit un employé d'une officine à Béni Saf avant d'ajouter que le transport est quasiment absent sur ce tronçon. Le même scénario s'était produit voilà quelque temps, quand la chaussée était «incarrossable» et les transporteurs refusaient de faire rouler leur engin dessus. Cette fois-ci n'est pas le cas, la route a été bitumée mais les transporteurs apportent aujourd'hui un autre motif. Ils prétendent contraints d'éviter de prendre ce circuit faute d'insuffisance de passagers sur ce trajet et parlent même de non rentabilité. «C'est faux, souligne un villageois qui affirme que parce que faute justement de Karsan ou de taxi, qu'il y a toujours des gens qui marchent sur cette route en direction des carrefours routiers de la région en quête d'une place dans un véhicule particulier ou à bord de ces mêmes autocars qui contournent nos villages». Un autre villageois d'ajouter «hormis tôt le matin ou en fin de journée, et rarement d'ailleurs, depuis belle lurette, les habitants ne voient plus passer, ni dans un sens ni dans l'autre, un Karsan ou un taxi jaune, alors qu'ils sont au moins une bonne quarantaine à être affectés sur cette ligne». Les transporteurs avouent avoir largement une préférence sur l'autre itinéraire, celui par le village Zouanif (Rachgoun Ouest), parce qu'ils estiment trouver plus de voyageurs et que le tronçon est nettement court. Pendant ce temps, les villageois lésés sont obligés de trouver un voisin ou un ami sinon de rester toute la journée sur la chaussée à faire de l'auto-stop. Sinon de faire les audacieux et d'aller rejoindre à pied les carrefours comme celui de Beni Ghanen où les chances sont plus grandes de trouver une place vers Béni Saf à bord d'un autobus desservant la ligne Béni Saf/Emir Aek ou d'un taxi revenant de Remchi ou Tlemcen. Enfin, ces villageois veulent lancer un appel aux responsables de ce secteur pour qu'une solution définitive soit le plus vite trouvée et ça avant la période des pluies, où il est difficile de faire chaque jour de l'auto-stop.