Au terme de la première semaine de grève cyclique, le syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a décidé de maintenir le mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de la plate-forme de revendications. C'est ce qu'a été annoncé par le président du syndicat, Lyes Merabet, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Le porte-parole du syndicat a précisé que la grève va se prolonger de façon cyclique à raison de trois jours par semaine (chaque lundi, mardi et mercredi) jusqu'à la réunion du conseil national. Merabet l'a affirmé hier, en cas d'absence de réponse, le syndicat durcira au bout de la quatrième semaine son mouvement de protestation par des débrayages de longue durée et avec une participation plus active, avec la menace de «revoir le service minimum». Il a tenu à expliquer que c'est la tutelle et les pouvoirs publics qui doivent garantir et veiller au service minimum et non pas le syndicat. Les représentants du SNPSP ont déploré, dans ce sens, «l'indifférence» affichée par le ministère de la Santé qui garde le silence. «Un silence qui en dit long sur la disponibilité de la tutelle au dialogue et au règlement des conflits collectifs de travail», selon le syndicat. Les représentants du SNPSP sont revenus sur les raisons ayant poussé les praticiens de la santé à recourir à la grève. Les revendications du SNPSP datent de 2004. Elles se résument au statut particulier tel qu'il a été conçu par le syndicat et par la tutelle, et «non comme il a été présenté aujourd'hui au patricien de la santé», révision de la classification et grade des patriciens de la santé, le système indemnitaire et le dossier relatif aux entraves au libre exercice du droit syndical. Pour les membres du SNPSP, la tutelle et les pouvoirs publics n'ont pas respecté leur engagement, «la preuve la classification négociée et ratifiée par les deux parties, syndicat et ministère de la Santé, a été violée le 2 juillet dernier». Devant cet état de fait, le SNSPS déclare refuser toute réunion avec le ministère de la Santé pour le dialogue. «On exige une réunion de concertation conformément à la loi 90-02 du 6 février 2006, régissant les réunions de concertation en cas de conflit de travail collectif, exigeant la présence d'une tierce personne morale. Autrement dit la présence du ministère du Travail et un ou des responsables de la fonction publique». Enfin, en dénonçant la fuite en avant et le fait accompli, le SNPSP annonce qu'il optera au bout d'un mois de grève à des actions plus radicales et sans veiller au service minimum. D'autre part, le président du SNPSP a affirmé que son syndicat est en coordination avec les syndicats autonomes représentatifs. «Nous comptons décider une action commune à la mi-décembre». Une chose est sûre, le SNPSP a décidé en concertation avec d'autres syndicats autonomes de la santé, de l'éducation ainsi que ceux de l'enseignement supérieur, d'observer un sit-in le jour même de la tenue de la tripartite, pour dénoncer la marginalisation des syndicats automnes dans le processus de dialogue social et la participation à la prise de décision.