La collecte des ordures ménagères au niveau du centre-ville, jusque-là à la charge de la Division de l'Hygiène et de l'Assainissement (DHA) relevant de la commune d'Oran, pourrait être confiée à l'EPIC de wilaya «Oran Propreté». Il y aurait même, selon des sources communales, une délibération dans ce sens, prévue pour la prochaine session ordinaire de l'APC d'Oran qui devra se tenir dans une dizaine de jours. Selon certaines indiscrétions, «cette décision serait le résultat de pressions exercées par la wilaya, qui, constatant les difficultés grandissantes que rencontre la DHA dans l'accomplissement de ses missions, aurait pris l'option de déléguer cette tâche de collecte des ordures du centre-ville à l'EPIC Oran Propreté» qui, rappelons-le, vient de doubler carrément ses moyens de collectes avec l'acquisition dernièrement de dix nouvelles bennes-tasseuses. Ce changement serait également motivé, ajoutent nos sources, par l'approche du grand rendez-vous qu'Oran s'apprête à abriter, le GNL 16, où l'on s'attend à accueillir pas moins de 3.000 participants étrangers. «C'est l'image d'Oran et de tous le pays qui sera en jeu», soutient-on, à juste titre. Mais est-ce que l'EPIC réussira là où la DHA a échoué ? L'EPIC Oran Propreté avait, pour rappel, reçu à la fin du mois d'octobre dernier une sévère mise en garde de la part du wali d'Oran en marge du briefing hebdomadaire des directeurs de l'exécutif. M. Sekrane avait même menacé cette entreprise de fermeture. «L'EPIC Oran propreté dispose de 13 camions dont 4 seulement fonctionnent. Si ça continue comme ça je ferme cette entreprise», avait lancé le chef de l'exécutif qui semblait tout sauf satisfait des services qu'offre cette entreprise publique à caractère commercial. La commune d'Oran et sa division d'hygiène et d'assainissement n'ont, elles aussi, pas été épargnées par les critiques du wali. «Je ne conçois pas comment une ville comme Oran avec plus d'un million d'habitants (population du grand groupement d'Oran) fonctionne avec une vingtaine de camions de collectes d'ordures. La commune d'Oran dispose pourtant de 90 camions, mais seuls une vingtaine sont opérationnels, 70 sont en panne pour défaut de maintenance. M. Sekrane avait, dans ce sens, exhorté les APC à faire appel aux micro-entreprises privées de nettoiement dirigées par les jeunes dans le cadre de la concession.