Pas moins de 227 millions de dinars (dont 68 issus du budget communal) ont été injectés dans le développement local de la commune de Béni-Saf durant l'année en cours. A cette manne, qui englobe les financements des programmes PCD (communal) et l'argent issu de l'autofinancement de l'APC, il faudrait ajouter évidemment les enveloppes financières octroyées aux programmes PSD (sectoriels), estimées à quelque 260 millions de dinars. En l'absence du maire de la ville, appelé pour une mission à Oran, c'est le vice-président chargé des travaux, M. Ali Kheffif, qui nous a reçu et énuméré une liste des actions réalisées ou chantiers ouverts financés par le biais du PCD et des caisses de la commune (autofinancement), dont les montants globaux des A.P. (autorisations de programme) totalisent 227 millions de dinars. Au total, 71 opérations ont visé à rattraper le retard accusé en matière de développement local à travers la commune de Béni-Saf. Ces opérations ont touché principalement l'aménagement de la voirie urbaine, la rénovation des divers réseaux (voirie, assainissement, eau potable, électricité...) et des projets d'utilité publique. En gros, 4 secteurs ont prédominé, à savoir les équipements publics, l'hydraulique, l'urbanisme et les travaux publics. Et incontestablement, c'est le secteur de l'urbanisme qui s'est taillé la part du lion avec 133 millions de dinars (soit 58,68% du budget total), dont 55 ont été soutirés des caisses de la commune. En seconde position, vient le secteur des travaux publics avec 38 millions de dinars, dont 37,5 en PCD. Pour le reste, l'hydraulique et les équipements publics ont valu respectivement 27,4 et 28,4 millions de dinars. A titre indicatif, l'urbanisme touche l'aménagement urbain (trottoirs, avaloirs, escaliers, ronds-points...) et le revêtement des voiries. Et pour un des programmes PCD, la bagatelle de 54 millions de dinars a été allouée pour financer 8 chantiers ouverts à travers des quartiers de la ville de Béni-Saf. Nous citerons le quartier Bouhmidi (ex-Plan 2), dont plusieurs artères et ruelles ont été retapées à neuf (trottoirs, bordures, bitume...), la cité des Jardins (Sidi-Boucif) et le quartier El-Nahda (ex-Boukourdan), dont les deux boucles (tronçons en forme de cercle) ont subi d'importants aménagements ; idem pour les voies d'accès de la Plage du Puits. Le tout pour 9.000 mètres linéaires de B.B. (béton bitumé). Dans la même optique, plusieurs escaliers (12 au total) ont été réalisés à travers des quartiers de la ville, permettant la fluidité piétonnière. En parallèle, plusieurs espaces verts et parcs de la ville ont bénéficié d'un programme de réhabilitation spécial soutenu par le budget communal. L'on se rappelle ici que la wilaya de Aïn-Témouchent avait accordé à la commune de Béni-Saf une enveloppe supplémentaire de 60 millions de dinars. L'APC a aussi autofinancé le rehaussement du cadre de vie de la ville par la réalisation de ronds-points, d'aires de jeux, murs de soutènement, construction de 23 locaux commerciaux autour du marché couvert ou encore de salles polyvalentes (dont 2 en projet à Ghar-el-Baroud et à Béni-Khaled). Quant aux chantiers inscrits dans le cadre du PSD, ils ont été nombreux et surtout grandement nécessaires, tels la reconstruction du parapet d'El-Nahda, écroulé en hiver 2007, ou encore le confortement du quartier El-Bitour, une ex-zone de foudroyage menacée par des affaissements de terrain. Ce projet, dont l'enveloppe a nécessité au moins 8 milliards de centimes, a visé la rénovation de tout le réseau d'assainissement et l'aménagement de toutes les voies du quartier allant jusqu'au parc communal (ex-stade de football). Cette dernière tranche devra faire prochainement l'objet d'un bitumage. Il faudrait associer aussi la réalisation de 3 équipements publics (groupe scolaire de 16 classes, 1 CEM à Sidi-Sohbi) et des opérations de curage de certains canaux des eaux pluviales, comme celui de la Plage du Puits, qui, semble-t-il, n'a pas été effectué depuis plusieurs années. Tous ces programmes PSD seraient estimés, nous dit-on, à 26 milliards de centimes. En plus, la ville de Béni-Saf a bénéficié d'une enveloppe financière d'environ 15 milliards de centimes destinée à l'aménagement du quartier de la Plage du Puits. Un important projet qui vise à désengorger les lieux et à embellir toute la façade maritime allant du port à l'aquarium. Quant au programme subséquent, plusieurs chantiers inscrits devront être ouverts incessamment, note notre interlocuteur. Il citera celui qui concerne le quartier Mimouni Lahcen (ex-village Molina), dont les travaux d'aménagement et le revêtement des voies d'accès vont démarrer cette semaine, pour lesquels une enveloppe de 360 millions de centimes a été dégagée. Dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), la commune de Béni-Saf a bénéficié en 2009 d'un programme spécial de 386 logements, en plus des programmes précédents qui forment quelque 240 logements, dont 60 distribués au printemps dernier. Notons que lors de la commission d'arbitrage, réunie en février dernier, le wali de Aïn-Témouchent avait donné des orientations strictes pour que tous les chantiers lancés soient achevés dans les délais prévus. Cela semble avoir donné des résultats satisfaisants. Le wali lui-même, il faut le noter, avait fait de Béni-Saf l'une de ses priorités. Il n'avait pas cessé de faire des visites inopinées, même lors des week-ends.