L'idée d'organiser ce colloque national sur l'autorité morale de l'Etat au passé, au présent et au futur chez le citoyen algérien n'est pas née de la conjoncture que traverse le pays à la suite des derniers événements qui ont suivi la rencontre Algérie-Egypte à Khartoum, mais elle était dans l'air depuis un certain temps après la tragédie que nous avons vécue durant la dernière décennie». C'est la précision qu'a tenu à apporter le recteur de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine, le docteur Abdallah Boukhalkhal, dans l'allocution introductive à la rencontre qui s'est ouverte hier dans la grande salle de l'université islamique en présence des autorités locales et une quarantaine de conférenciers venant de plusieurs centres universitaires du pays, ainsi que de nombreux étudiants. Mais en procédant à l'ouverture officielle du colloque, le wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf, a néanmoins recommandé la prise en ligne de compte du déclic provoqué par la victoire de l'équipe nationale de football qu'il a qualifié d'un second sursaut patriotique après celui qui a mené au déclenchement de la lutte de la révolution de 1954, et ce afin de tirer les conclusions de cet événement riche en enseignements utiles pour, non seulement préserver l'autorité morale de l'Etat, mais aussi tous les symboles de la nation contre toutes des atteintes provenant de l'intérieur et de l'extérieur du pays. Au cours de cette rencontre de trois jours, du 7 au 9 décembre, et à travers une quarantaine de communications, les participants vont tenter d'examiner et débattre du concept de l'autorité morale de l'Etat à travers l'histoire de l'Algérie, ses manifestations, des piliers de l'autorité de l'Etat dans les domaines social, juridique, sécuritaire, éducatif, politique, moral et dissuasif.