Entre ce que disent les souscripteurs des 46 logements sociaux participatifs (LSP) de Chaâbet El-Leham et ce qu'avance comme arguments le promoteur Chiker El-Oured pour se justifier quant au retard cumulé (environ 2 ans) pour livrer le projet, le plus avisé des observateurs s'autorise à dire que faire un recoupement des propos des premiers et ceux prononcés par l'entrepreneur ne mène pas à grand-chose et laisse croire que le dénouement du problème est assez complexe et nécessite non seulement une volonté partagée des deux parties à vouloir en finir avec ce guet-apens, mais aussi une réelle intention de tout l'environnement administratif, technique, financier et réglementaire, visant à contribuer efficacement et utilement afin de trouver une issue salvatrice. Mais les mêmes observateurs, en faisant abstraction de ce que raconte l'entrepreneur et ne considérant que la situation actuelle, sont dans le droit le plus absolu de parler d'un état des lieux désastreux, alors que les échéances arrêtées par l'entrepreneur sont loin d'être respectées pour livrer une tranche de deux blocs en mars prochain. Les incertitudes des observateurs s'affichent en inquiétudes et préoccupations chez les souscripteurs qui, non seulement sont coincés de tous les côtés, mais aussi obligés de payer les crédits contractés auprès de la banque sous forme de versements mensuels. «Le calvaire ne fait que s'élargir et s'amplifier d'un jour à l'autre», nous signifie un représentant qui nous a contactés lundi 14 décembre. Du côté de la DLEP, qui s'est réunie avec les deux parties contractantes, on a tendance à croire que l'entreprise s'engouffre dans les ténèbres de l'endettement et ce qu'elle a encaissé dépasse de loin ce qui reste à réaliser. Une thèse partagée par les souscripteurs qui craignent le pire. A entendre parler M. Chiker El-Oured, qu'on a joint ce lundi après-midi par téléphone, on a tendance à comprendre que du retard a été causé au niveau de l'établissement des actes par le notaire d'El-Malah, lequel est resté injoignable le même jour, bien qu'on ait laissé nos coordonnées auprès de sa secrétaire. «Ça fait deux ans que j'attends les actes individuels décidés par la nouvelle procédure et, sans ces documents, la CNL ne débloque pas la part de l'Etat (500.000 dinars/souscripteur), a-t-il expliqué. Mais selon la DLEP, l'entrepreneur a déjà encaissé 7 millions de dinars auprès de la CNL. L'entrepreneur s'est entendu avec les responsables de la wilaya et de la DLEP pour livrer deux blocs en mars prochain. Mais espère-t-il que cette fois-ci la CNL va débloquer une bonne partie pour qu'il puisse reprendre les travaux ? «Ce qui importe, ce sont les engagements, et les souscripteurs qui veulent se désister sont libres, note-t-il. C'est pas correct du tout.