La situation ne cesse de se détériorer au 1, rue de Tipaza, dans le quartier St Pierre, après le dernier effondrement partiel d'une habitation sise au rez-de-chaussée. En lançant, hier, un appel de détresse au wali d'Oran, les 45 familles sinistrées de cet immeuble vétuste, presque totalement en ruine, ont dénoncé le mutisme des instances locales quant à la prise en charge réelle et efficace de leurs doléances. En effet, les choses empirent de jour en jour, après l'effondrement même des sanitaires, ce qui vient aggraver la situation avec une menace permanente sur l'hygiène de vie des occupants des lieux et, par conséquent, sur la préservation de l'environnement. Face à l'ampleur du danger qui les guette, ces sinistrés se disent oubliés et enterrés vivants dans des pièces pouvant s'écrouler à tout instant. Dans une lettre adressée au wali d'Oran, ces familles, désespérées, tiennent à faire part des multiples démarches qu'elles ont menées pour pouvoir bénéficier d'un logement, mais en vain. Les habitants demandent également qu'une commission soit dépêchée pour inspecter de près la situation dans laquelle ils vivent et mesurer l'ampleur de la catastrophe dans le cas où celle-ci venait à se produise. Outre la vétusté des lieux, ces familles signalent l'autre problème lié à l'éclatement des canalisations des eaux usées qui ont envahi une bonne partie de l'immeuble. Tout en espérant qu'une solution sera apportée pour remédier à ce calvaire, les habitants souhaitent que leur relogement, tant attendu, pourrait éviter le pire, rappelant dans ce cadre le décès d'une femme suite à une explosion survenue en 2003 dans le rez-de-chaussée de l'immeuble.