L'exaspération des habitants de l'avenue Aouati Mostefa et de la rue Rahmani Achour est à son comble et ce, en raison de la non application des décisions de la mairie, portant réorganisation de la station de bus du Bardo. Selon les riverains de la station, une anarchie monstre prévaut au niveau de cette dernière avec les nuisances des moteurs, les fumées qui s'en dégagent et qui pénètrent dans les logements, etc., faisant que leur quotidien est devenu un véritable «calvaire», disent-ils. Selon des membres du comité de quartier, «la situation est au bord de l'explosion: les habitants outrés par le fait que les mesures prises par les autorités locales sont restées lettre morte, situation qu'ils ont du mal à s'expliquer». Et d'indiquer que la situation devient maintenant «quasi incontrôlable» et ils craignent «qu'elle explose à tout moment». Aussi, disent-ils, «font-ils tout pour faire baisser la tension, mais ne peuvent garantir que les choses ne dérapent pas». Et de préciser que «dans ce cadre, ils n'arrêtent pas de faire prévaloir que maintenant qu'ils ont un arrêté de l'APC en leur faveur, ce n'est pas le moment de tout gâcher par un quelconque dérapage, qui ne pourrait que leur être préjudiciable». Il est à rappeler que c'est suite à un mouvement de protestation des habitants des environs de la station en question, qui ont saisi les autorités locales, pour se plaindre des nuisances sonores et des fumées incommodantes, que dégagent les engins en stationnement continu, que la municipalité a fini par prendre ces mesures. Le représentant de la commission de la circulation et du transport de l'APC, Farid Bouaroudj, questionné sur ces développements, fait savoir «que la municipalité, pour ce qui la concerne, a fait ce qu'elle avait à faire». Et de souligner que «jeudi dernier, je me suis rendu sur place en compagnie des forces de l'ordre, pour informer les conducteurs de bus des nouvelles dispositions d'organisation de la station». Il a ainsi été rappelé aux concernés que seuls les bus assurant la direction vers la nouvelle ville de Ali Mendjeli sont autorisés à stationner, sans dépasser les trois véhicules à la fois. Ceux desservant la cité de Zouaghi sont transférés à la station de Khemisti. Et d'ajouter que «le dimanche, j'y suis retourné avec les représentants de la direction du transport et les mêmes mesures ont été expliquées». Toutes ces dispositions portées à la connaissance des concernés avec avis que les contrevenants n'auront à s'en prendre qu'à eux-mêmes, car le non respect de ces directives les expose à des verbalisations de la part de la police ou de retrait de la licence d'exploitation de ligne par la direction du transport.