Le passage des poids lourds par les endroits névralgiques occasionne d'énormes désagréments. En l'absence d'un plan de transport, rigoureusement respecté, c'est une anarchie indescriptible qui s'installe dans la durée sur le Vieux Rocher. Selon un responsable de l'APC de Constantine, celle-ci a hérité ces dernières années d'une situation chaotique résultant des différentes décisions, non étudiées, de transfert des stations de bus et de taxis vers le centre-ville. « Nous gérons une situation et nous essayons de remédier à toutes les défaillances, en concertation avec toutes les parties concernées en attendant la mise en place d'un vrai plan de circulation toujours inexistant », a-t-il déclaré. La circulation dans les principales artères de la ville est devenue impossible, en plus du problème de stationnement qui se pose avec acuité. L'on citera par exemple le quartier du Coudiat, mais aussi l'avenue Larbi Ben M'hidi, le boulevard Belouizdad, la place Colonel Amirouche, la rue Abane Ramdane, mais surtout l'avenue des Frères Zaâmouche et la route du Chalet des Pins. Le passage des poids lourds dans ces deux derniers lieux ne cesse de compliquer encore plus les choses, au même titre du cas de la descente d'El Menia où des embouteillages monstres sont enregistrés quotidiennement, surtout aux heures de pointe. La délocalisation de certaines stations de taxis et de bus ne semble pas avoir réglé les inextricables problèmes de circulation dans une ville qui étouffe. Les habitants de l'avenue Aouati Mostefa en savent sûrement beaucoup à cause des désagréments maintes fois soulevés à l'attention des autorités à propos du choix de la station de bus ouverte à l'avenue Rahmani Achour. Les quartiers situés à la périphérie de la ville ne sont pas en reste. Des embouteillages sont constatés désormais au niveau des principaux carrefours, notamment du côté de Boussouf, Ziadia, Sidi Mabrouk Daksi et Bab El Kantra. Du côté des autorités, on a toujours avancé des propositions pour soulager les citoyens et les automobilistes, mais elles sont restées jusqu'à ce jour à la phase d'étude. Dans une wilaya qui compte 1 900 bus, 4 215 taxis et 2 680 camions gros tonnage, en plus des milliers de voitures qui passent par le centre névralgique de la ville, les solutions semblent encore plus difficiles à trouver au vu d'une topographie de plus en plus contraignante. A ce propos, seul la réception attendue pour l'année prochaine du projet d'évitement de l'autoroute Est-ouest, et qui devrait contourner entièrement la ville de Constantine à travers l'axe Zouaghi-Djebel Ouahch, pourrait apporter un début de solution pour désengorger la cité.