Le mouvement associatif se réorga-nise à Ghardaïa et procède à une véritable relance de ses activités. Bon nombre d'associations se sont restructurées ou créées ces derniers mois, répondant ainsi à l'appel d'une société civile exigeante et en pleine gestation pour activer dans un espace multi-sectoriel. C'est, en effet pratiquement tous les secteurs qui sont concernés par ces regroupements créés dans le cadre de la loi 87/15 qui réglemente, désormais, la vie associative. Encouragées et invitées pour de multiples rencontres organisées ça et là, par le wali de Ghardaïa, M. Yahia Fahim, la majorité des créneaux sont investis: culture, social, sport, mettant à l'évidence le sérieux avec lequel ces associations dont plusieurs sont très actives pour leur intervention directe dans la vie quotidienne des citoyens, à l'image par exemple, de certaines associations des communes de Ghardaïa, Metlili, Berriane et d'El-Atteuf, qui se sont distinguées et qui ont démontré leur engouement et leur inspiration dans le respect des programmes relatifs à la sauvegarde de l'environnement, l'hygiène, voire même au pavage des rues et ruelles de leur quartier, élaborés conjointement entre les associations et leurs APC. Au sein de la commune-mère, Ghardaïa, l'une de ces associations s'intitule: «Protection de l'Environnement», elle s'occupe essentiellement de l'environnement de la grande palmeraie de Ghardaïa, et ce, en dépit de sa dégradation avancée causée par les dernières inondations de 2008. Son président M. Afou Mohamed réunit autour de lui des amoureux de la nature, il oriente son action sur la sauvegarde des puits, des palmiers et de la propreté de l'Oued M'zab; il compte même dit-il «mener une campagne pour la protection de certaines espèces d'oiseaux, en voie de disparition à travers la palmeraie.» Une autre association a pour préoccupation la protection des sites historiques, des lieux de culte et des cimetières. Cette dernière, au nombre impressionnant d'adhérents, organise chaque mois une sortie à travers les différents sites de la ville de Ghardaïa. Son président M. Toumi Daoud, évoque quelques lignes du programme d'action arrêté par le bureau de l'association. «Notre objectif, dit-il tend à réhabiliter le citoyen avec son environnement et surtout à le sensibiliser aux problèmes posés par la protection et la conservation des sites historiques et des lieux de cultes plusieurs fois millénaires et très nombreux à Ghardaïa. Dans cette optique ajoute-t-il, notre action consiste à recenser puis à répertorier tous les édifices dégradés avant d'entreprendre les travaux ou les démarches nécessaires auprès des organismes habilités pour inscrire des opérations de sauvegarde. En outre, nous envisageons poursuit-il, d'inscrire dans notre démarche la protection des sites touristiques dans le tissu urbain pour garantir un équilibre harmonieux aux différents quartiers.» Quant à l'association dénommée «Cheikh Abou Ishak Ibrahim Atfiyah» présidée par M. Mohamed Hadj Saïd, sa spécialité, c'est la recherche «à travers le monde entier», le rassemblement et l'archivage des anciens ouvrages du rite ibadite. Le domaine social lui aussi, suscite un engouement auprès des citoyens. C'est ainsi que des associations visant à compléter l'action de l'état notamment la protection des personnes âgées et des handicapés ont été créées. A ce niveau, peut-être, faut-il rendre hommage aux associations d'aide aux attardés mentaux et physiques de Ghardaïa, d'El-Atteuf et de Metlili, qui ont accompli un itinéraire éloquent dans la prise en charge correcte des malades mentaux avec la création d'un institut psycho-pédagogique au niveau de leur commune, pour leur réinsertion dans la vie normale et en milieu actif, avec un programme pédagogique orienté vers l'apprentissage de certains métiers. Les présidents de ces associations, se penchent en effet, vers l'initiation des méthodes modernes au profit des inadaptés dits récupérables, qui reçoivent une formation pratique adéquate par l'apprentissage de certains métiers qui accusent un déficit sur le marché de l'emploi local, ce qui facilitera, sans doute, leur intégration dans la vie pratique. Au plan culturel et religieux, l'association doyenne «El-Islah» créée en 1928, s'est investie, pour sa part, dans le champ de l'éducation, la culture et dans les principales vertus de l'Islam. Ce qui honore, à juste titre, ses promoteurs parmi lesquels beaucoup de jeunes ont pu aborder l'université. Il y a, également, l'Association «Nour El-Ilm», qui regroupe principalement la majorité des étudiants de la Vallée du M'Zab, ainsi que certains cadres gestionnaires du secteur public qui cible la consolidation du secteur étatique par de meilleures performances au plan productif et appel les gestionnaires à une bonne maîtrise de l'outil de gestion. Dans ce sens, l'association organise périodiquement des cycles de conférences pour sensibiliser et favoriser l'échange d'expériences et d'informations entre gestionnaires, susciter un intérêt accru pour la production nationale, notamment dans le domaine de la maintenance pour réduire les importations, encourager la recherche à tous les niveaux et surtout assister les cadres du secteur en créant une banque de données du patrimoine économique national et ce, à la faveur de l'autonomie de gestion. Sur le plan sportif, la wilaya de Ghardaïa, connaît un redoublement en matière d'associations sportives et un regain d'activités tendant à créer, à la faveur des lois sportives, d'autres associations pour permettre à un grand nombre de jeunes de trouver un cadre idéal à la pratique du sport.