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Algérie - France: Deux émissaires et un nouveau motif de contentieux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2010

Dans ce qu'il faut bien appeler un simulacre de procès, quatre membres de l'AQMI - deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé - ont été condamnés par la justice malienne à une peine qui couvre la période de leur détention préventive depuis avril 2009. Le Mali, soumis à de vives pressions françaises – Bernard Kouchner s'est rendu à deux reprises à Bamako – a fini par céder. Les quatre prisonniers étaient réclamés par l'AQMI qui détient plusieurs otages occidentaux, dont le Français Pierre Camatte. Alger n'aime pas que l'on négocie avec le GSPC-Al Qaïda ou que l'on verse des rançons. C'est, en théorie, l'attitude générale des Etats occidentaux face aux terroristes… sauf quand cela concerne leurs citoyens… On négocie avec les «terroristes» et on donne de l'argent… les exemples sont légion ; et, selon les sécuritaires algériens, c'est ce qui permet au GSPC-AQMI d'entretenir son activité. Pour faire de l'humour, noir bien sûr, on peut dire qu'en prenant des otages occidentaux, l'AQMI élabore sa «loi de finances». On peut présumer qu'à Alger, on ne croit pas que la justice malienne ait agi librement au point de condamner à moins d'un an de prison des «trafiquants d'armes». La libération de quatre prisonniers de l'AQMI est totalement indépendante de la volonté de la justice malienne et directement inspirée par l'Etat français qui a des moyens de peser sur le pouvoir malien. Si Bamako a fait semblant de tergiverser sur la question, c'est pour donner le change à Alger qui réclamait les deux Algériens. La visite du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et du conseiller diplomatique, Jean-David Levitte - apparemment prévue de longue date – s'est donc retrouvée au cœur d'un nouveau motif de contentieux.
Un encouragement à l'AQMI
Officiellement, l'Algérie n'a pas commenté la libération judiciaire des membres de l'AQMI, mais il est clair qu'elle ne l'approuve pas. Les émissaires français ont sans doute tenté de désamorcer le problème en invoquant un problème humanitaire, la vie de l'otage français étant en jeu à la suite de l'ultimatum de l'AQMI. Il est peu probable que les responsables algériens aient été convaincus de la pertinence de la démarche. Ils pensent au contraire que ce comportement poussera encore l'AQMI à faire des kidnappings sa principale activité pour mobiliser les ressources ou pour exiger d'autres libérations au Sahel. L'affaire de la libération des membres de l'AQMI et le classement de l'Algérie dans une liste des pays à risque devrait normalement amener l'Etat algérien à revoir ses modes de coopération sécuritaire. En faisant libérer dans la nature des activistes recherchés, la France montre que dans ce domaine aussi, elle n'est pas sur la même longueur d'ondes… en dépit d'un discours flamboyant sur la lutte antiterroriste et le «péril d'Al Qaïda». Cette affaire est donc venue apporter un élément de plus dans la liste assez fournie de contentieux. Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, vient d'ailleurs de l'assombrir en faisant des déclarations maladroites sur la génération de l'indépendance qui tarde à passer de vie à trépas. On peut supposer que les deux émissaires français ont dû essayer d'arrondir les angles… et essayer de rattraper les propos, très peu professionnels de Kouchner. Ont-ils réussi ? On peut en douter…


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