L'Algérien qui avait péri dans le séisme de Haïti, où il était chargé d'une mission internationale, a été enterré ce dimanche au cimetière de Béni Khaled de Béni Saf. Sa dépouille était arrivée la veille à Béni Saf. Beaucoup de monde au cimetière, des gens venus des quatre coins du pays. La victime était très connue et très estimée dans toute la région, notamment à Béni Saf où elle comptait énormément d'amis. De ceux-là, il y avait certains qui, perdus de vue depuis plusieurs années, étaient là, «en signe de respect de l'homme que fut Boucif Belhachemi», témoigneront-ils. D'autres visages inconnus aussi, des hommes qui, a-t-on dit, exercent le même métier que le défunt, des missionnaires dans le monde pour des causes humanitaires. La même tristesse se lisait sur tous les visages. Un imam rappellera que, parce que surpris dans un tremblement de terre, le défunt est mort en martyr. Dans un message électronique, sa fille le décrit comme un homme qui a toujours aimé rendre la vie des autres meilleure. Quant à son voisin à Montréal, Boualia Kader, il dira qu'une seule rencontre suffisait pour croire que c'était une personne remarquable. Il aimait rire et faire rire. Il était généreux et pieux. Il aimait son pays. Rappelons enfin que la victime, qui fut portée disparue au lendemain de cette catastrophe du 12 janvier dernier, fut retrouvée, après 32 jours de recherches, ensevelie sous les décombres d'un hôtel de la capitale haïtienne. Le défunt, détenteur de plusieurs doctorats en management, avait 61 ans et a laissé 3 enfants.