Un exercice bilatéral de surveillance et de sécurité maritime en Méditerranée occidentale, mobilisant des forces navales algériennes et françaises, a débuté hier mardi à Toulon, dans le sud-est de la France, et se terminera le 19 mars à Alger. Baptisé «Raïs Hamidou 10», cet exercice, le cinquième du genre, s'inscrit dans le cadre de l'accord de coopération et d'amitié dans le domaine de la défense signé le 21 juin 2008 entre la France et l'Algérie. Il vise à consolider la coopération opérationnelle entre les forces navales algériennes et la marine nationale française dans les domaines de surveillance et de sécurité maritime. L'objectif est de développer l'interopérabilité entre les unités et le partage des expériences et des connaissances dans des situations de crise comme la pollution, le sinistre en mer ou le trafic illicite. Le responsable de la cellule de communication au commandement des Forces navales, le lieutenant-colonel Slimane Deffairi, avait indiqué, le 28 février dernier à l'occasion de l'inspection du détachement des forces navales participant à l'exercice, par le commandant des Forces navales, le général Malek Necib, que cet exercice « vise à consolider la coopération opérationnelle et à renforcer la sécurité dans la partie occidentale de la Méditerranée», a-t-il ajouté. Il a, en outre, précisé que l'exercice se déroulera sur plusieurs étapes, à commencer par la traversée du port d'Alger au port de Toulon (France) et une série d'activités à quai. Le programme comprend une étape préparatoire, du 2 au 8 mars, en vue de «créer la cohésion entre les équipages des deux pays» à travers des ateliers de travail, des conférences et des cours sur les moyens d'exécution de l'exercice. L'étape suivante, prévue en haute mer du 9 au 13 mars, prévoit des entraînements et la traversée du port de Toulon au port d'Oran, où des activités culturelles et sportives seront organisées, a-t-il indiqué. L'étape comprenant la traversée du port d'Oran au port d'Alger, prévue du 14 au 16 mars, comprend un exercice aérien, un autre naval et un entraînement sur l'arraisonnement d'un navire suspect. L'ultime étape de l'exercice «Raïs Hamidou-10», prévue du 16 au 19 mars, sera consacrée à l'évaluation globale du déroulement de l'exercice. Concernant les moyens mobilisés afin de garantir le succès de cet exercice, le lieutenant-colonel Deffairi a cité le bâtiment de débarquement «Kalaat Béni-Hamad», le navire lance-missiles «Chihab», le bâtiment de soutien logistique «El-Mourafik, des patrouilles des gardes-côtes et un groupe de fusiliers marins. Un avion de reconnaissance et un hélicoptère seront également utilisés lors de cet exercice. Le lieutenant-colonel Deffairi a, par ailleurs, précisé que la partie française participera, pour sa part, avec les moyens du centre d'entraînement de Toulon, une frégate de type «Germinal», des fusiliers marins, un hélicoptère de type «Panthère» et un avion de reconnaissance maritime de type «Atlantique-2».