La direction de l'Ecole normale supérieure (ENS des lettres et langues), sise sur le plateau de Mansourah, en présence des représentants des «professeurs d'application dépourvus du moindre statut», comme ils se qualifient eux-mêmes, sont parvenus jeudi dernier à désamorcer ce qui a été appelé par les deux partenaires «la crise des stages pratiques». Crise qui perdure depuis le mois de novembre dernier, date qui coïncide avec le début du stage pratique de la formation, au sein de cette unique institution universitaire et professionnalisante à caractère régional de la ville des ponts. Le conflit avait concerné en particulier les élèves-professeurs des lycées en fin de formation, dont une bonne partie a été privée de stages d'observation et ceux dits «intégrés» au niveau des classes de tous niveaux confondus de certains établissements du secondaire retenus pour cette opération, en coordination avec l'inspection académique de la wilaya de Constantine. Un dysfonctionnement qui est survenu dès l'entame des stages au mois de novembre dernier, en raison notamment du refus des PES chargés du volet de l'application qui se sont déclarés «mécontents de la rémunération annuelle dérisoire, comptabilisée sur la base de 50 heures complémentaires payées à raison du tarif en vigueur dans le secteur de l'Education nationale», explique-t-on au sein des milieux enseignants protestataires. M. Mohamed Reghioua, directeur de l'institution normalienne, a souligné, à l'issue d'une réunion qui avait duré toute la matinée, que c'était là «une initiative personnelle en vue de crever l'abcès, discuter sans le moindre préjugé sur le sujet, puis tenter de dégager ensemble une solution appropriée qui satisfasse tout le monde». Le même responsable a annoncé dans le même prolongement que «les deux parties sont arrivées à consensus, puisqu'une sortie de crise provisoire, valable uniquement pour cette année relativement bien entamée, a été dégagée à l'issue de nos discussions, pour le plus grand bien de nos stagiaires, qui auront ainsi assez de temps pour récupérer le retard». Ainsi, il a été décidé que les profs d'application bénéficieront désormais de 65 heures complémentaires, «alors qu'il faut souligner que le budget de fonctionnement 2010 est déjà dûment finalisé et entré en application», souligne le directeur de l'ENS.