Les cours de rattrapage se feront en fonction des retards cumulés dans chaque établissement. C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, ce jeudi à en marge de la troisième session ordinaire du Conseil national du Rassemblement national démocratique (RND), à laquelle il a pris part. Le ministre a, en outre, souligné que «les cours de rattrapage ne peuvent pas être faits selon un régime uniforme car la grève n'avait pas été suivie de la même façon dans tous les établissements». Ajoutant que «certains établissements n'ont pas fait grève du tout et d'autres partiellement». Benbouzid a expliqué que «les cours de rattrapage se feront en fonction des débrayages survenus dans les établissements», et que «le choix est laissé à ces derniers d'estimer les retards et de programmer les cours en question». Interrogé sur «la possibilité de sanctionner les grévistes», il a rétorqué que «le conflit est terminé, la page est tournée et nous sommes en train de rattraper le temps perdu». En enchaînant que «les vacances scolaires de printemps auront lieu dans une semaine». Concernant la date des examens du baccalauréat, il a fait savoir que «les élèves seront informés à temps et que dans une semaine, au maximum, la date sera fixée». Au sujet du bac le ministre dira que celui-ci «aura lieu comme convenu, le 7 ou le 13 juin, la décision n'a pas encore était prise» et de préciser que «les Algériens ont tous besoin de voir la Coupe du monde (de football) en toute quiétude et nous allons tenir compte de cela». Les rencontres de la Coupe du monde 2010 de football, en Afrique du Sud, sont prévues du 11 juin au 11 juillet. Pour rappel, le secteur de l'Education a vécu depuis novembre dernier quatre mois au rythme de grèves cycliques avec un pic sans pareil au mois de février où la situation a atteint le pourrissement, suite à la grève déclenchée par des syndicats autonomes qui ont exigé, l'annulation du décret 94/158 relatif à la gestion des œuvres sociales, l'instauration de mécanismes de généralisation de la médecine du travail pour les travailleurs de l'Education et enfin, l'application du régime indemnitaire en adéquation avec les propositions qu'ils ont faites dans le cadre des trois commissions, dans lesquelles, ils étaient associés. Cependant, vu «le revirement» du ministère et la publication des nouveaux salaires dans le cadre du nouveau régime indemnitaire, décrié par les grévistes, ces derniers en guise de réplique ont maintenu le mouvement de protestation. Le ministre a alors décidé de recourir à la justice qui a ordonné la reprise des cours et des sanctions allant de ponctions sur salaires à la radiation des corps de la fonction publique. Résultat des courses, les syndicats ont repris par dépit les cours, avec le désagréable sentiment d'avoir été «dupés et humiliés».