Les enseignants grévistes dans le secteur de l'éducation ne devraient finalement pas être sanctionnés par leur tutelle. C'est ce qu'il faut probablement comprendre à travers la réponse donnée, hier, par Boubekeur Benbouzid, le ministre de l'Education, à la question de savoir si son département allait mettre à exécution sa décision de radier les enseignants qui ont poursuivi la grève après que celle-ci eut été décrétée comme « illégale » par la justice. « Le conflit est terminé, la page est tournée et nous sommes en train de rattraper le temps perdu », s'est-il contenté de dire. M. Benbouzid, qui s'est exprimé en marge des travaux de la 3e session du conseil national du RND dont il est membre, a par ailleurs exclu l'éventualité d'annuler les vacances scolaires pour rattraper le retard dû justement à la grève. « Les vacances de printemps auront lieu dans une semaine », a-t-il fait savoir. Concernant la question des cours de rattrapage, le ministre de l'Education a indiqué qu'ils s'effectueront en fonction des retards cumulés dans chaque établissement. « Les cours de rattrapage ne peuvent pas être faits selon un régime uniforme car la grève n'a pas était suivie de la même façon dans tous les établissements. Certains établissements n'ont pas fait grève du tout et d'autres partiellement », a-t-il expliqué. M. Benbouzid précisera que le choix est laissé aux responsables des établissements pour estimer les retards et de programmer les cours en question. Quant à la date des examens du baccalauréat, le ministre de l'Education a assuré que les élèves seront informés à temps. « La date sera fixée dans au maximum une semaine. Le bac aura lieu, comme convenu, le 7 ou le 13 juin. La décision n'a pas encore était prise », a-t-il ajouté.