A l'initiative de l'association «Lion's Club Semha», présidée par Mme Bensalhi Radhia, et cela à l'occasion de la célébration de la journée de la femme, le musée Zabana d'Oran accueille actuellement et jusqu'au 15 mars une exposition de peinture, dont le vernissage a eu lieu le 7 mars dernier. En tout, six artistes peintres exposent leurs œuvres dans l'enceinte du musée: Rachida Adjal, Ouzaa Rabia, Madani Remmas, Leïla Boutamine Ould Ali, Taleb Mahmoud et Karim Tenni. Chacun de ces artistes a proposé quelques-unes de ses palettes et, pour information, il est à signaler qu'une partie de la vente de ces toiles ira au bénéfice des enfants handicapés. Rachida Adjal, artiste peintre et plasticienne, qu'on connaît pour avoir organisé, il y a peu, une exposition à la galerie d'art «Lotus», intitulée «Le monde selon Rachida Adjal», arbore dans cette exposition collective l'un des thèmes qu'il lui est cher, à savoir : la femme avec, comme de bien entendu, le surréalisme pour magnifier les couleurs et ce thème central. A femme mise à nu, mais habillée de couleurs. Ouzaa Rabia a choisi quant à elle d'aborder le thème patrimonial, et plus précisément, la culture du Sud, du Sahara ; avec, pour l'ornement, l'insistance sur la couleur rouge et marron. Le thème de ces tableaux approche plus ou moins de celui de sa dernière exposition, le mois de septembre dernier; à ceci près que lors de la fois dernière, elle tirait, par ses toiles, une sorte de sonnette d'alarme pour ce qui est de la protection de l'environnement en milieu urbain, tandis que là, il s'agit plutôt de la valorisation et la promotion des merveilles de l'environnement du Sud. Leïla Boutamini Ould Ali expose pour sa part des toiles dont le thème touche à la fois la femme et la culture patrimoniale, même si cette culture ne se limite pas aux seules frontières nationales, mais va jusqu'à se «réapproprier» la culture africaine; à l'image de cette toile, dont le titre est «l'Afrique en marche», où on voit des silhouettes de femmes africaines, en plein travail. Les toiles de Karim Tenni, quant à elles, sont fleuries de couleurs gaies et vivantes, pouvant faire rappeler à maintes reprises l'union matrimoniale, ou encore le thème de la maternité et le rapport familial dans les familles ayant conservé leurs us et coutumes. Pour ce qui est de Madani Remmas, à voir ses tableaux, on se rend compte combien le thème de la ruralité et des «choses simples» peuvent être chers à ses yeux. Se plaisant à «croquer» des tournesols, d'orchidées ou des natures mortes, une «Khaima». Pour finir, Tabeb Mahmoud propose au public d'admirer de superbes toiles abstraites. Se plaisant à utiliser des couleurs chaudes, ou à travailler avec des peintures en relief, la particularité de ses toiles réside dans le fait que tout un chacun peut leur donner l'interprétation qu'il lui paraît la bonne.