Le lancement dernièrement de travaux pour la construction d'un poste de transformation électrique par Sonelgaz en plein milieu de la future forêt récréative de la cité El Akid Lotfi, à l'est d'Oran, suscite une vive réaction de la part des habitants du quartier. Ces derniers ont dénoncé par la voix de leur association de quartier, en l'occurrence «El Moussalaha», «une entorse caractérisée» aux règles de base de protection de l'environnement, sans compter, a-t-on ajouté, «le danger qu'un tel ouvrage peut représenter, particulièrement, pour les enfants de la cité.» M. Yahiaoui, président de l'association El Moussalaha, estime en outre que la décision de Sonelgaz qui consiste à construire en dur un poste transformateur en plein milieu de cette future forêt urbaine, «risque de tuer dans l'œuf», un projet pourtant prometteur, porté par toute une population, et qui a, en sus, a-t-il précisé, «reçu un soutien total de la part des autorités locales et à leur tête le wali d'Oran et le conservateur des forêts, à l'occasion de la Journée mondiale de la ville». Le même responsable a rappelé, que le projet en question, pris en charge par la Conservation des forêts de la wilaya sur proposition de la société civile, prévoit l'aménagement d'une forêt récréative à Haï El Akid Lotfi, sur une superficie de 17 hectares. «Le projet a été présenté, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la ville, aux autorités locales en présence du wali d'Oran, M. Sekrane Tahar qui l'a trouvé fort intéressant, car il est un des premiers partisans de ce type d'espaces de détente et de loisirs», a indiqué M. Yahiaoui. Pour le président de l'association El Moussalaha, «il n'a jamais été question de construire en dur un poste de transformation électrique au milieu de la forêt. Les habitants ont certes constaté la présence de matériel tractable au sein du site. Mais quand on a demandé des explications auprès de Sonelgaz, on nous a assurés qu'il s'agissait d'un transformateur mobile qui n'était là qu'à titre provisoire. Mais contre toute attente, on vient de constater que des travaux de terrassement ont été entamés en plein milieu de la forêt pour la construction d'un poste en béton.» Vu la tournure des événements, a ajouté M. Yahiaoui, l'Association El Moussalaha ainsi que l'ensemble des autres associations activant dans le domaine de l'environnement, comptent saisir officiellement le wali d'Oran, pour mettre fin à cette agression. Car, selon lui, Sonelgaz dispose effectivement de solutions de rechange et peut opter pour des sites beaucoup moins dangereux pour les riverains.