Ayez! le mot pour rire. Sans rire, il y a vraiment de quoi rire et le mot pour le dire. Fendez-vous la pêche, la poire... Gondolez-vous, tordez-vous, tenez-vous les côtes, marrez-vous, rigolez, riez. Riez de vous aussi, mieux vaut en rire qu'en pleurer, allez! Au besoin riez jaune, riez sous cape, riez dans votre barbe, vous finirez par rire de tout. Vous rirez aux larmes, vous mourez de rire. Bref, rira bien qui rira le dernier ! Pour ce faire, les Algériens ceux qui habitent l'Algérie (pas ceux qui y vivent) ont décidé de se réunir en assemblée générale, pour prendre une grande décision. «Nous en avons marre des «ânes-ries» des syndicats, et les «vaches-rient» des autoproclamés, représentant des forces ouvrières. Réveillons-nous! Ces derniers font de la politique sur notre dos. Ils se font des situations, pour eux et pour leurs enfants en actionnant le levier des grèves. Le pays, c'est le dernier de leurs soucis. Amala yal khaoua, si vous êtes tous d'accord, c'est nous qui allons prendre les rênes de notre avenir. Nous allons, si vous le permettez, lancer quelque chose de nouveau. «Le préavis de travail». Et on va voir ce qu'on va voir. Aoualène, ces représentants des travailleurs qui n'ont jamais travaillé, paraîtront comme un corps étranger. Désarmés, ils n'auront plus l'arme de la grève, pour se pavoiser face au gouvernement. Et le gouvernement, s'arrêtera de créer un double pour chaque syndicat afin de mieux manoeuvrer, et se pérenniser. C'est en accélérant notre rythme de travail, en refusant tous les jours chômés et payés, que nous éliminerons les mauvaises herbes. C'est grâce au travail que nos revendications aboutiront. Les autorités seront obligées de se déplacer dans les chantiers et usines pour discuter. Point de salon, plus de répit pour les bras cassés... Maintenant votons à main levée, en toute démocratie...» L'orateur lève la tête. Il se retrouve seul dans la salle... de soins de l'hôpital psychiatrique. Pris de fou rire...