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Pour un GNL 16 neutre en carbone
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 04 - 2010

L'échec de la Conférence de Copenhague sur le climat en décembre dernier a donné la mesure de l'ampleur des divergences pour parvenir à régler la question du changement climatique dans le cadre d'une gouvernance globale.
La question de la réduction des gaz à effet de serre demeure entière tant que les aspects de partage des responsabilités, niveaux de réduction et calendrier ne sont pas encore réglés. Pourtant, l'issue de cette négociation a consacré la question de l'adaptation au changement climatique au rang de priorité, notamment pour les pays en développement. Il est nécessaire de souligner que de réduction de gaz à effet de serre et adaptation aux impacts du changement climatique ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, il s'agit et il est possible d'agir intelligemment sur les deux registres, en maintenant les conditions du développement national et local. Sous certaines conditions, bien sûr et sans altérer le développement, voire même le promouvoir, tout en luttant efficacement contre les impacts adverses du changement climatique. Pourquoi l'évènement GNL16 offre-t-il une telle possibilité pour peu que les pouvoirs publics sachent écouter les experts ?
L'idée A bien y réfléchir, l'idée est simple. Il s'agit de faire un lien entre un évènement international, un problème environnemental global et le développement durable d'Oran. La 16è Conférence Mondiale du Gaz (GNL16) qui débute le 18 avril 2010 à Oran est un évènement de grande ampleur et sa préparation constitue un véritable défi qui n'a pas échappé à ses organisateurs. Techniquement, l'évènement est sous-tendu par une logistique impressionnante où se mêlent des considérations d'organisation, d'hébergement, de transport ou de sécurité. Oran abrite ce genre de rencontres pour la première fois de son histoire, ce qui fait du GNL16 à la fois un révélateur des capacités de la ville mais aussi un catalyseur qui lui permettrait d'effectuer un saut qualitatif dans le sillage des grandes métropoles méditerranéennes. Ce défi n'est pas celui de Sonatrach seulement, mais celui d'Oran, de ses acteurs et par extension du pays.
Oran, entre changement climatique et développement local
Les études disponibles indiquent que le changement climatique concerne de façon significative l'Algérie et plus globalement la région méditerranéenne, l'une des régions les plus vulnérables. L'augmentation des phénomènes climatiques extrêmes, les impacts déjà ressentis sur les écosystèmes ou les sociétés sont autant de signaux qui révèlent la gravité d'une question qui risque de s'aggraver à l'avenir. Il est révélateur de constater que de nombreuses villes ont commencé à s'organiser dans le monde afin de mieux se prémunir des effets adverses du changement climatique. Oran n'échappe pas à cette menace. Bien réel, le risque climatique peut entraver les stratégies de renouveau et de développement équilibré et audacieux de la ville et de sa région. Les acteurs d'Oran, scientifiques, décideurs politiques, acteurs économiques ou société civile, ne peuvent échapper à cette responsabilité. Par ailleurs, depuis quelques années, une forte requête de la société civile oranaise concerne la nécessité de redonner à la ville et à sa région un couvert végétal adéquat. Cette question inclut les espaces verts, les bois urbains ou les forêts périurbaines. Le rôle de la végétation pour l'équilibre écologique d'une ville n'est plus à démontrer. Dans le cas d'une ville méditerranéenne comme Oran, l'absence tragique de végétation a souvent conduit à une érosion systématique, provoquant des coulées de boues à la moindre averse. L'impact des vagues de chaleur estivales, dont l'augmentation est probablement en raison du changement climatique, pourrait être atténué par un couvert végétal plus important. Enfin, la végétation en milieu urbain et périurbain peut contribuer à promouvoir de meilleures conditions de développement, notamment dans le domaine touristique.
Le lien
L'idée est de faire de GNL16, un evenement neutre en carbone. Rappelons qu'en tant que pays en développement, et bien qu'ayant ratifié le Protocole de Kyoto, l'Algérie n'est pas tenue à une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Pour autant, toute action dans ce domaine peut s'avérer rentable. Faire de GNL16 une action neutre en carbone peut d'abord bénéficier à l'image de marque du groupe Sonatrach et à celle de l'Algérie. Rendre cet évènement neutre en carbone revient à compenser l'équivalent carbone émis durant la conférence. Une fois établi, le bilan carbone évalué en fonction de plusieurs paramètres (transport aérien des participants, hôtellerie, restauration, logistique de la conférence, production d'énergie, etc …), permet d'évaluer le volume de reboisement massif nécessaire pour «neutraliser» par absorption le carbone émis. Il reste une question, comment financer une telle action d'envergure ? Traditionnellement, la Conférence GNL dégage un bénéfice qui est reversé aux institutions scientifiques ou fondations de la ville d'accueil. C'est la règle et il faut que tout le monde le sache. Une partie de ce bénéfice pourrait servir au reboisement destiné à rendre GNL16 neutre en carbone.
En conclusion
Au final, l'Algérie en général et Sonatrach en particulier y gagnent l'image positive d'un pays africain et méditerranéen soucieux de contribuer concrètement au problème du changement climatique global de façon compatible avec le développement local. Oran y gagne une revitalisation massive de son potentiel végétal, dont elle a fortement besoin, ce qui constitue une façon efficace d'atténuer les impacts du changement climatique (inondations et vagues de chaleur notamment), et de contribuer à une politique harmonieuse de la ville. Si l'évènement, au-delà de sa réussite technique, permet la convergence des intérêts, la mobilisation et la canalisation des énergies et des intelligences, alors Oran saura de façon authentique et efficace assurer un véritable décollage historique à partir du GNL 16.
Si une telle proposition retient l'attention des organisateurs, il serait particulièrement heureux de l'annoncer officiellement dès la cérémonie d'ouverture. D'une belle façon, cela démontrera la capacité d'une ville du «sud» d'être à l'avant-garde d'un enjeu d'ampleur mondiale, tout en agissant sur sa propre trajectoire de développement durable. Oran s'en souviendra et cet évènement tant attendu laissera des traces dont on pourra se féliciter.
*Membre du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC)
Membre fondateur de l'Association climaction ecocitoyenne oranaise


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