La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 4,38 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de l'année, une période marquée par un net recul des importations de médicaments. Selon les statistiques du CNIS (Douanes), l'excédent de la balance commerciale algérienne a été dopé par une hausse des exportations d'hydrocarbures, qui se sont chiffrées pour cette période à 13,8 milliards de dollars (en hausse de 32,8%), alors que les importations ont atteint les 9,4 Mds de dollars (en baisse de 6,8%). Les chiffres du commerce extérieur pour le 1er trimestre 2010, marqués par un recul relatif des importations, montrent cependant un fléchissement de la facture des achats de médicaments. La baisse de la facture des importations a touché les produits de consommation non alimentaires qui sont passés à 1,28 milliard de dollars au 1er trimestre 2010 contre 1,39 milliard de dollars à la même période en 2009 (-7,55%). Ces produits sont en effet les médicaments dont les importations ont enregistré une diminution plus ou moins importante de 12,48%, passant à 326 millions de dollars contre 372 millions de dollars à la même période une année auparavant. Sur le même registre, la baisse des importations a été caractérisée par le recul des achats de véhicules neufs, selon la même source. Ainsi, 67.791 véhicules ont été achetés et introduits sur le marché national au 1er trimestre 2010, contre 72.802 véhicules à la même période en 2009, le recul étant de 6,88 %. La facture des importations des véhicules a baissé à 67,808 milliards de DA contre 71,228 milliards de DA au cours des trois premiers mois 2009. Libellés en dollars, les achats de véhicules neufs durant cette période ont reculé de 25%, et se sont établis à 303 millions de dollars contre 404 millions de dollars à la même période en 2009. Au cours du 1er trimestre 2010, les 36 concessionnaires présents sur le marché national des véhicules ont importé 63.674 véhicules contre 68.303 véhicules à la même période en 2009, en baisse de 6,78%. Les importations de véhicules par les particuliers ont également reculé à 4.117 véhicules contre 4.499 véhicules une année auparavant, soit une baisse de 8,49%. En 2009, 69.018 véhicules ont été importés par les concessionnaires et les particuliers, en baisse de 23,64 % par rapport à 2008, pour une valeur globale de 277,3 milliards de DA. Mais, la baisse des importations de véhicules neufs est imputée à la loi de finances complémentaire pour 2009 qui avait tordu le cou au crédit automobile. Cela avait donné un coup de frein sec aux opérations de financement bancaire et autres leasing accordés aux particuliers pour l'acquisition d'une voiture neuve. Par ailleurs, les importations alimentaires ont également baissé de 11,1 % en s'établissant à 1,55 milliard de dollars contre 1,75 milliard de dollars à la même période de 2009, soit une baisse de 194 millions de dollars. Sur les six (6) principaux produits du groupe des biens alimentaires importés, quatre (4) ont connu des baisses en termes de montant. Il s'agit des viandes, des laits et produits laitiers et des céréales, semoule et farine. La facture des achats de viandes a chuté de 39,13% pour s'établir à 28 millions de dollars (contre 46 millions de dollars au 1er trimestre 2009), les laits et produits laitiers baissent de 38,97 % à 213 millions de dollars (contre 349 millions de dollars), et les céréales, semoule et farine reculent de 34,75% à 490 millions de dollars (contre 751 millions de dollars). Pour autant, les achats de sucre et produits dérivés ont augmenté de 71,03%, passant à 248 millions de dollars (contre 145 millions de dollars), le café et thé en hausse de 17,65% à 60 millions de dollars (contre 51 millions de dollars) et les légumes secs en augmentation de 3,41% à 91 millions de dollars (contre 88 millions de dollars). Les importations des biens alimentaires ont représenté 16,52% des importations globales sur le 1er trimestre 2010. Mais, la hausse de la facture des biens alimentaires, notamment celle du sucre et produits dérivés n'est pas due à une augmentation des volumes importés mais à la hausse des cours du sucre (environ 2.000 dollars/tonne) sur les marchés internationaux.