La première session ordinaire de l'assemblée populaire de la wilaya de Constantine comptant pour l'année 2010 a eu lieu enfin hier et ce, après un retard de près d'un mois et avec un agenda ne comportant pas de présentation de dossier, mais des actions de mise à niveau touchant plusieurs secteurs. Selon le SG de la wilaya qui a remplacé le wali absent, la modernisation de la ville des ponts va au-delà des simples réalisations de grands ouvrages, le viaduc géant, les téléphériques, la ville universitaire, etc. Elle doit signifier, en priorité, l'éradication de l'habitat précaire. Il y a lieu en effet, a-t-il dit, d'en finir avec ces constructions qui défigurent la ville et affecter ensuite les terrains ainsi libérés à des ouvrages dignes d'une métropole, où les citoyens trouveront qu'il fait bon vivre. Ainsi, selon le directeur de l'habitat, «12.000 logements sont en cours de réalisation ou à lancer à brève échéance. Ceci sans parler du programme de logements destiné à la satisfaction des besoins des dernières délocalisations des habitants de Bardo, de l'avenue de Roumanie et d'autres encore, programmées pour avant cette fin d'année 2010. C'est un ensemble de 20.000 logements qui sont prévus.» La modernisation doit signifier aussi et, peut-être, surtout une nouvelle organisation de la vie au quotidien, dans les quartiers et cités de la ville. Un meilleur cadre de vie mais aussi de nouveaux comportements plus rationnels. A titre d'exemple l'anarchie qui caractérise le commerce, où l'on assiste à des multiplications d'activités complètement en porte à faux avec les règles d'un authentique urbanisme commercial. Cette activité doit être réorganisée et les chiffonniers et des gargotiers, qui s'installent dans la pagaille et sans cohérence aucune, ne pourront plus le faire. La modernisation signifie également une amélioration dans les domaines de l'alimentation en eau potable, de l'assainissement, de l'amélioration urbaine, dans la formation, l'enseignement, etc. Nombre de ces secteurs se distinguent encore par des insuffisances criardes à l'instar de l'hydraulique où des projets existent de même que d'importantes réalisations, mais qui manquent cruellement d'une bonne gestion à la hauteur de celles-ci. En la matière, les problèmes que connaît la wilaya avec la SEACO sont évoqués et sont «inacceptables» en considération du niveau atteint dans le secteur, selon le responsable de la wilaya. Idem pour les interruptions dans l'alimentation en électricité des citoyens comme des entreprises. Le niveau de développement et de couverture en matière d'anergie rend «intolérables ces coupures», parce que signe évident d'un sous-développement. Et c'est le cas, aussi, à des degrés divers des secteurs de la santé, de la jeunesse et des sports et d'autres encore.