Les facteurs de risques cardiovasculaires en Algérie ont constitué les thèmes de la 4ème journée internationale de formation médicale continue, organisée par l'association «Sciences & Vie» des médecins de la wilaya de Constantine, jeudi dernier, au palais de la culture Malek Haddad. A noter que pour «empêchements», les spécialistes français invités n'ont pu faire le déplacement à Constantine. Cette manifestation s'est donc limitée à la participation nationale de spécialistes venus de plusieurs régions du pays. En ouverture des travaux de cette journée, le docteur Djenane, président du conseil de l'ordre des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes de la région de Constantine et vice-président de l'association, a affirmé que la formation médicale continue se caractérise aujourd'hui par une insuffisance criarde et a lancé un appel aux associations médicales et aux associations savantes, les invitant à sortir sur le terrain et s'investir dans ce domaine, car, rappelle-t-il, la formation est obligatoire pour tout médecin. Le Dr Bouguerba du service de médecine interne du CHU de Constantine a justifié le choix de ce thème, dénommant la maladie cardio-vasculaire qu'il qualifie de « pathologie de l'aisance» car elle est due, selon ses explications, à la surconsommation alimentaire. Elle constitue, non seulement du point de vue médical mais aussi économique, un vrai fléau parce qu'elle entraîne de grandes dépenses. Ce praticien ne manquera pas d'illustrer son propos par les problèmes qui se posent en Europe et qui peuvent nous montrer la voie à suivre chez nous. «Mais il faut, dira-t-il, penser à nos propres problèmes». L'orateur pense qu'en ce 21ème siècle, il faut s'attendre à un boom car «les facteurs de risques cardio-vasculaires vont augmenter avec la surconsommation qu'il faut chercher à modérer. C'est la rançon du progrès, constate-t-il, et c'est pourquoi il faut s'organiser dès maintenant pour conseiller les gens». Le professeur Zoughailèche du service d'épidémiologie du CHUC a traité du tabagisme en révèlant que chaque année, ce fléau provoque le décès de quatre millions de fumeurs à travers le monde et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que cette pathologie, qui représente 7% de la mortalité totale dans le monde, comme un véritable fléau de l'humanité. «Et pour cause, s'est écrié le conférencier, le tabagisme a provoqué plus de 100 millions de décès au cours du 20ème siècle».