La création dÆunités de gériatrie devient une nécessité en Algérie, a-t-on souligné au cours des 4èmes journées internationales de formation médicale continue, tenues jeudi à Constantine. "Il est temps de considérer la prise en charge des personnes âgées comme une spécialité à part entière", a dit à ce propos le Pr. Soraya Ayoub dans une communication donnée au cours de cette rencontre organisée au palais de la culture "Malek Haddad" par l'association ''Sciences et vie'' des médecins de la wilaya de Constantine. Médecin interniste à l'hôpital de Bologhine (Alger), Le Pr. Soraya Ayoub a souhaité que l'Algérie, qui a pris du retard dans ce domaine, puisse tirer profit des expériences des pays qui l'ont précédé dans ce domaine, "pour mieux cibler la mise sur rail'' de cette discipline. Plutôt que de créer des hôpitaux spécialisés en gériatrie, comme le prévoit le programme du ministère de la Santé, il serait préférable, a-t-elle conseillé, "de créer des unités de gériatrie au sein des différents services hospitaliers et des hôpitaux de jour". Le secteur de la santé devrait également privilégier, a encore suggéré le Pr. Ayoub, ''l'ouverture d'hôpitaux de jour pour la prise en charge des personnes âgées'' car, a-t-elle affirmé, cette façon de faire "présente l'avantage de ne pas soustraire les sujets âgés à leur environnement, expérience qui pourrait être stabilisante pour eux tant il est notoirement connu que cette catégorie de personnes est généralement très attachée à son environnement quotidien". Elle a par ailleurs insisté sur la nécessité d'introduire la gériatrie dans le cursus de formation des médecins et d'encourager la spécialisation dans cette discipline, en plus de l'organisation de stages de recyclage pour les médecins déjà formés. La reconnaissance et la promotion de la gériatrie comme discipline médicale à part entière est devenue ''plus qu'une nécessité'', ont souligné différents intervenants, mettant l'accent sur les difficultés rencontrées par les familles à faire face à des pathologies lourdes comme la maladie d'Alzheimer. La rencontre a également mis en exergue l'augmentation constante du nombre des personnes âgées, estimé actuellement à plus de 3 millions et demi d'algériens, dont un million de plus de 80 ans et dont il va falloir réfléchir à la prise en charge qui ne saurait demeurer, a-t-on souligné, du seul ressort des médecins internistes. Outre la gériatrie qui a constitué le 2ème volet de cette rencontre, les 4èmes journées de la formation médicale continue de Constantine qui ont regroupé cette année 57 médecins venus de plusieurs wilayas du pays, ont également axé leurs travaux sur les facteurs de risques cardiovasculaires. APS