La majorité des quartiers de la vieille ville, et plus particulièrement la basse Casbah à Constantine, croulent sous les ordures et les détritus les plus divers. Le ramassage des ordures laisse tellement à désirer que les citoyens habitant les rues et ruelles de cette partie de l'agglomération ne cessent de se plaindre à chaque fois que le problème est évoqué. Et plus encore pour certains des membres d'associations de quartiers, «qui, après avoir frappé à toutes les portes» des services concernés de la mairie pour la prise en charge de leurs doléances, n'hésitent pas à se tourner vers la presse pour, «peut-être, faire entendre enfin leur voix», disent-ils. Certains d'entre eux, sans omettre d'épingler les services de la municipalité, déplorent que des amoncellements d'ordures, de débris divers de matériaux, de gravats, etc., tendent malheureusement à s'éterniser. Ainsi, c'est le cœur serré et le moral en berne, affirment-ils, que nous assistons, désarmés, au spectacle désolant de très vieilles bâtisses qui, une fois effondrées et réduites en ruines, demeurent ainsi. Dans le meilleur des cas, les lieux ne sont assainis que longtemps après. Et ils ajoutent que «des fragments de matériaux de construction inutilisables, de la pierraille, de la terre et autres ordures de toutes sortes forment des amas de détritus qui, à la longue, empestent les lieux. Questionné sur le sujet, le directeur de l'assainissement et de l'hygiène à l'APC, Mourad Labani, reconnaît les retards enregistrés dans les évacuations des débris des maisons qui se son effondrées et qui constituent un vrai problème pour nous, dit-il. L'exiguïté des ruelles et l'existence de certaines d'entre elles, toutes faites en escaliers, ne permettent pratiquement pas l'accès des véhicules chargés du ramassage des débris entassés. Malheureusement, en la matière, il n'y a pas de miracle. Concernant cependant le ramassage des ordures ménagères, l'opération se déroule sans accrocs majeurs à l'aide de camions «Ampli-Roll» qui déposent, le soir, de grands caissons à proximité de la vieille ville pour la récupération des ordures. Elles sont collectées par nos agents éboueurs qui les chargent sur les cinq mulets «encore en service», surtout à Souika. Une fois les caissons remplis, les camions les acheminent vers la décharge publique.