En cette période estivale, la question des déchets, qu'ils soient ménagers ou autres, revient avec pertinence au vu de la pollution nasale qu'ils peuvent engendrer et des risques sur la santé publique. En effet, les odeurs dégagées par les déchets jetés un peu partout dans les rues de la capitale algérienne rendent le climat de vie urbain insupportable. L'addition des ordures à la chaleur d'été favorise l'apparition de maladies nasales, surtout si elles sont cloîtrées dans des endroits à forte densité. Notre virée dans le centre-ville laisse penser qu'une gestion catastrophique des déchets n'est que le bon terme pour désigner ce secteur. A Djemââ lihoud, les venelles de la basse Casbah sont inondées de détritus. Les commerçants travaillent dans un cadre sale et... salissant. Ils se plaignent «du laisser-aller quotidien des agents de NetCom». Toutefois, les habitants du quartier reprochent à ces mêmes commerçants de jeter leurs sachets et leurs déchets dans la rue sans se soucier ni de la propreté des lieux ni de l'environnement. Que ce soit les riverains, les marchands, voire les habitants, aucun respect pour un lieu de culte qui n'est autre que la mosquée Ketchaoua, devant laquelle des ordures sont jetées çà et là, au vu et au su de tout le monde. Soulignons aussi le manque de civisme de quelques citoyens, nombreux d'ailleurs, qui jettent effrontément ce qu'ils ont à la main. A Belcourt, dans les rues situées sur les hauteurs du quartier, on constate que les trottoirs sont colonisés par les ordures. Les ménages, au lieu de respecter les horaires fixés par Netcom, les jettent à toute heure de la journée. Des agents de Netcom rencontrés à Sidi M'hamed nous expliquent que parfois ils effectuent plusieurs tournées de ramassage. «Nous ne comprenons pas pourquoi les gens ne respectent pas les horaires. A croire qu'ils ont des usines dans leur maison», ironisent-ils. Du côté de Bab el Oued, c'est le royaume de la «zoubia», comme disent les anciens, sans oublier les égouts qui noircissent les ruelles. Les citoyens, même s'ils avouent leur part de responsabilité, s'interrogent sur l'absence des autorités locales. «Où sont-ils ? Pourquoi ils ne font rien pour lancer une opération de nettoyage». Les vendeurs à l'intérieur du marché disent recevoir toutes les mauvaises odeurs des ordures jetées à l'entrée de leur enceinte commerciale. Joint à ce sujet, l'attachée de communication de NetCom a affirmé que «des plans spéciaux de nettoyage ont été mis en place pour la saison estivale et le festival panafricain». Notre interlocutrice a explicitement indiqué que «les tournées de nettoyage sont intensifiées de jour comme de nuit».