Même avec un décalage de trois jours, pour les besoins de l'organisation a-t-on justifié, la Ligue des droits de l'homme de la wilaya de Naâma a pris la louable initiative de célébrer la Journée de la liberté d'expression, jeudi, en rendant hommage aux correspondants de presse, tous les titres confondus, exerçant au niveau de la wilaya de Naâma. En effet, c'est devant un parterre de journalistes, d'intellectuels et d'avocats que Mr Benramdhane, président de la LADDH a ouvert la séance, se félicitant, de prime abord de la situation de la liberté d'expression dans notre pays qui, a-t-il souligné, a atteint un niveau appréciable permettant ainsi aux citoyens de s'exprimer librement, d'émettre leurs avis, et de critiquer à des fins constructives et d'amélioration. Par ailleurs, il rendra un vibrant hommage aux gens de la plume, qui, a-t-il indiqué, se sont frottés aux difficultés de l'investigation, se sont battus de toute leur énergie pour exercer noblement le métier dans lequel ils ont découvert le besoin d'aider les autres, de mettre des mots sur leurs souffrances, de débusquer la réalité derrière l'officiel, supportant amèrement les brimades de ceux dont ils dérangeaient l'ordre et le mépris de ceux qui voyaient en eux, des ennemis. Nombre de journalistes, dira-t-il, encore, durant la décennie rouge, ont payé pour leurs convictions mettant ainsi leur vie en péril pour avoir affiché clairement leur refus à l'obscurantisme. Notre devoir, aujourd'hui, est de se recueillir à leur mémoire, priant Dieu de leur accorder sa Miséricorde. Un débat a été ouvert ensuite entre les participants, animé par maître Mebarki, ayant trait aux délits de presse et les sanctions qui s'ensuivent. Dans son intervention, l'intervenant a beaucoup insisté sur la nécessité pour les journalistes de se conformer à la déontologie de la profession pour réussir dans leurs missions. Prenant la parole à tour de rôle, les journalistes présents ont fait part des difficultés rencontrées sur le terrain, telles les difficultés d'accès à l'information. Néanmoins, ils ont déploré l'inexistence dans le territoire de la wilaya, d'une maison de presse pour un meilleur exercice de la profession. Au terme de cette rencontre, tous les journalistes présents ont été honorés avec remise d'attestations d'honneur par le représentant de la LADDH.