« Il faut que l'on procède à la mise en place de nouveaux leviers de commande, concernant notamment la politique d'investissement ici à Constantine, et au-delà, à travers l'ensemble du Grand Constantinois» a soutenu hier, le docteur Omar Mahsas, président du Club des entrepreneurs et investisseurs du Grand Constantinois (CEIGC). Le même ton prédomine chez M. Larbi Souici, président de la Chambre de commerce et d'industrie, CCI «Le Rhumel». Partie prenante dans la «vaste dynamique d'investissement initiée depuis déjà quelques années sur le Vieux Rocher», celui-ci en appelle « à davantage d'implication de la part des divers opérateurs économiques locaux». A ce propos, le Dr Mahsas entend «rectifier le tir» à propos du manque d'engagement des différents investisseurs, et ce sur divers fronts. La Confédération algérienne du patronat (CAP), la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et le CEIGC, etc. vont s'unir afin de constituer un véritable pôle, «une sorte de lobby positif, si l'on peut s'exprimer de la sorte. Notre message fondamental, dit-il, demeure celui de convaincre l'administration pour assurer une coordination entre tous les intervenants, élément primordial dans la faisabilité des projets de développement durable intéressant notre région». Brossant le tableau de ce secteur, notre interlocuteur avoue que «pour le moment, ce n'est guère la grande joie, mais pas non plus la misère, l'essentiel c'est que nous avons la ferme volonté d'aller jusqu'au bout de nos convictions. Et nous tâcherons de faire en sorte de ramener les investissements d'horizons divers, en assurant aux détenteurs de capitaux un minimum d'information et de documentation, afin d'éviter l'improvisation», est-il spécifié. Dans le registre des Investissements directs étrangers (IDE), le président du Club (qui compte à l'heure actuelle une vingtaine de membres actifs, et qui est sur le point selon celui-ci de s'élargir à vingt-six) entend relancer incessamment «un partenariat digne de cette appellation, qui sera une association durable et profitable pour tout le monde. Nous avons rencontré des industriels italiens en Tunisie et qui se sont montrés très intéressés par l'apport de capitaux et de savoir-faire dans le domaine du marbre, sachant que notre région foisonne de carrières de ce matériau noble très recherché dans le secteur du bâtiment. L'agro-alimentaire n'est pas en reste également, nos partenaires se sont dits tout à fait disponibles d'ouvrir d'autres volets dans ce créneau spécifique, des projets qui assureront, par le biais de 4 à 6 unités de fabrication, pas mal de travail pour la main-d'œuvre locale». Pour le moment, l'on précise que «les IDE relèvent dans l'ensemble de notre pays, beaucoup plus de l'investissement spontané, et profitent pour la plus grande part à nos voisins de l'est et de l'ouest».