L'Université des sciences islamiques Emir-Abdelkader de Constantine (USIC) a repris toutes ses activités pédagogiques et administratives après un accord intervenu entre la direction de l'université et les étudiants à l'issue d'une réunion marathon, tenue entre les deux parties le 23 mai dernier. Selon le recteur M. Abdallah Boukhalkhal, les choses sont rentrées dans l'ordre et l'administration de l'université fonctionne normalement. Selon le procès-verbal signé par les participants à cette réunion qui avait regroupé le recteur de l'université et son staff dirigeant d'une part, les représentants des étudiants et ceux de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), de l'autre (document dont nous avons pu obtenir une copie), la direction de l'université s'est engagée à examiner la plateforme de revendications des grévistes, constituée de 17 points, et régler ceux des problèmes dont les solutions peuvent être dégagées à son niveau, comme le recul du délai de remise des travaux de mémoires au mois de septembre, d'imposer le respect des règles de conduite islamiques aux étrangers invités, la sécurité, etc. Quant aux autres points relatifs à l'accès sans limite au Master du système LMD, au Magister pour les étudiants du système classique ainsi que d'autres points non moins importants, la direction de l'université s'est engagée à prendre langue avec les secteurs concernés pour voir dans quelle mesure ils pourraient être satisfaits. De toute façon, assura le recteur de l'université, les portes du dialogue restent toujours ouvertes avec tous les partenaires pour trouver, dans la mesure du possible, et avec la collaboration des étudiants eux-mêmes, des solutions à tous les problèmes évoqués dans la plateforme de revendications. Rappelons que les étudiants de l'Université islamique avaient déclenché une grève le 19 mai dernier en bloquant l'accès aux locaux administratifs, notamment la grande salle Abdelhamid-Benbadis où devait se tenir une conférence historique programmée dans le cadre de la commémoration de la grève des étudiants du 19 Mai 1956, en présence de personnalités historiques, entre autres, Abdelhamid Mehri. Cette grève a duré deux jours, les 19 et 20 courant, et a fini par contraindre la direction de l'université à engager le dialogue réclamé par les étudiants.