C'est le 22 septembre prochain qu'aura lieu la rentrée à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine (USIC). Celle-ci, nous indique le recteur de l'université, sera marquée par l'arrivée de 900 nouveaux inscrits qui seront dispatchés dans quatre branches scientifiques totalisant 22 spécialités. Ces branches, indique notre interlocuteur, sont des sciences islamiques qui comprennent notamment les spécialisations dans la charia'a et le droit, le fik'h (exégèse du Coran), les religions comparées, la branche des sciences humaines et sociales, la branche des sciences économiques, de gestion et de commerce qui renferme l'économie islamique, le fonds de la Zakat et les Waqfs et enfin la branche des lettres et des langues. Ce chiffre va porter l'effectif des étudiants de l'université à plus de 4.000. En terme de nouveauté, la prochaine rentrée, est-il précisé, sera la mise en application de nouvelles orientations pédagogiques car elle sera la première année d'entrée en vigueur du master. Parlant de la nouvelle discipline scientifique sur la gestion du fond de la Zakat, introduite il y a quelques années à l'université, M. Abdallah Boukhelkhal souligne que ce domaine, longtemps laissé à l'abandon, gagnera beaucoup à être pris en charge. Elle sera scientifiquement élaborée et organisée, et ce compte tenu des ressources financières énormes qu'il procure chaque année. «Pour avoir une idée de cette manne financière, dit-il, il n'y a qu'à multiplier le nombre d'habitants que compte le pays aujourd'hui par le montant de la Zakat El-Fitr, lequel, comme chacun le sait, a été fixé cette année à 100 dinars par personne. Et si l'on parvient à répartir rationnellement les subsides au profit de la catégorie des gens concernés, il n'y aurait plus, selon moi, de pauvres en Algérie !». Et encore, l'exemple ne porte que sur Zakat-El-Fitr, précise le directeur de l'USIC, qui cite également «Zakat El-Mal», cet impôt islamique sur le revenu que chaque croyant fortuné est appelé à verser au fonds. D'où l'importance, conclut notre interlocuteur, de former des étudiants qui seront appelés, dans l'avenir, à gérer rationnellement ces fonds par des méthodes scientifiques modernes.