La rentrée 2010/2011 à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine (Usic a été marquée par l'inscription de 900 bacheliers dispatchés dans quatre branches scientifiques totalisant 22 spécialités que compte l'université. Il s'agit notamment des branches des sciences islamiques qui comprennent les spécialisations dans la chariaâ et le droit, le fik'h (exégèse du Coran), les religions comparées, la branche des sciences humaines et sociales, la branche des sciences économiques, de gestion et de commerce qui renferme l'économie islamique, le fonds de la zakat et les waqfs et enfin la branche des lettres et des langues. Ainsi, le nombre d'étudiants de l'université en question sera de 4000 étudiants. Selon le recteur de l'université islamique, la nouveauté pour cette rentrée réside dans la mise en application de nouvelles orientations pédagogiques car elle verra pour la première fois l'entrée en vigueur du mastère. C'est l'une des principales revendications estudiantines lors des différents mouvements de protestation qu'a connu l'université durant la saison précédente. Quant à la nouvelle discipline scientifique sur la gestion du fonds de la zakat, introduite il y a quelques années à l'université, elle connaîtra à partir de cette année une nouvelle systématique car elle sera scientifiquement élaborée et organisée, et ce compte tenu des ressources financières énormes qu'il procure chaque année. «Pour avoir une idée de cette manne financière, il n'y a qu'à multiplier le nombre d'habitants que compte le pays aujourd'hui par le montant de la zakat El Fitr, lequel, comme chacun le sait, a été fixé cette année à 100 dinars par personne. Et si l'on parvient à répartir rationnellement les subsides au profit de la catégorie des gens concernés, il n'y aurait plus, selon moi, de pauvres en Algérie !», souligne le recteur. Et si l'on compte également zakat el mal, cet impôt islamique sur le revenu que chaque croyant fortuné est appelé à verser au fonds, les ressources financières seront plus importantes. D'où l'importance de former des étudiants qui seront appelés, dans l'avenir, à gérer rationnellement ces fonds par des méthodes scientifiques modernes.