Israël est coupable pour avoir infligé en 2009 une punition collective à la population gazaouie sous la forme d'une agression militaire barbare qui a fait 1.500 morts civils, pour la plupart des vieillards, des femmes et des enfants. Coupable d'avoir mis en place un blocus à la bande de Gaza qui empêche sa reconstruction et a réduit ses habitants à survivre dans d'inhumaines conditions. Coupable d'avoir commis un sanglant acte de piraterie internationale pour arrêter la flottille humanitaire ayant cherché à briser ce blocus pour faire parvenir des secours de première nécessité aux Gazaouis affamés et dénués de tout. Coupable donc au premier chef parce qu'il est celui qui a ordonné et mené ces opérations criminelles. Il y a néanmoins d'autres coupables que cet Etat d'Israël. Ce sont tous ces Etats de la communauté internationale qui ont soit approuvé à un moment où à un autre les agissements israéliens, soit ont fermé hypocritement les yeux sur ceux-ci. Il n'est pas certain, si ces Etats s'étaient fermement opposés à sa politique belliqueuse, qu'Israël se serait senti libre d'agir comme il l'a fait. Ils l'y ont donc encouragé parce que acquis à l'objectif que l'Etat sioniste a pensé pouvoir atteindre par ses agressions et son blocus. Celui de contraindre à force la population gazaouie à se révolter contre le Hamas aux commandes de la bande de Gaza. Ce qui ne s'est pas produit, malgré la terrible situation humanitaire que vit cette population. Il y a par conséquent de l'hypocrisie et du cynisme dans les réactions indignées de certains de ces Etats au dernier «exploit» de la soldatesque sioniste. Leur retournement ne les exonère nullement de la complicité ou compréhension qui a été la leur au dessein d'Israël. Ils sont et restent doublement coupables d'avoir fermé les yeux sur les crimes de guerre et contre l'humanité commis avec récurrence par l'Etat hébreu, et de non-assistance à peuple en danger, les Palestiniens en l'occurrence, victimes de la folie sanguinaire de cet Etat. L'indignation qui secoue leurs opinions nationales contre les agissements israéliens les oblige à exiger maintenant de l'Etat sioniste qu'il cesse la poursuite d'une politique agressive et belliqueuse dont ils ont approuvé la justification et le but. De ces Etats, l'opinion internationale n'attend pas toutefois la simple condamnation de principe d'Israël. Surtout pas celle qui persiste malgré tout à le ménager et à faire appel à sa «conscience humaniste». Pour avoir trop longtemps laissé faire l'Etat sioniste et lui avoir procuré l'impunité qui l'a autorisé à bafouer les règles de droit et la morale internationale, ces pays et gouvernements ont l'obligation de faire plus. Celle de le ramener à la raison autrement que par des condamnations et résolutions non contraignantes. Comme ils s'emploient à le faire à l'égard de l'Iran par la voie de sanctions internationales. Leur politique de deux poids, deux mesures, toujours favorable à l'Etat hébreu, est la cause que le Proche et le Moyen-Orient sont la poudrière du monde et à l'origine du drame humanitaire dont est victime le peuple palestinien. Tant qu'ils ne se décideront pas à en changer radicalement, le seul résultat qui découlera sera une explosion généralisée dont même leurs pays feront les frais.